Dans une correspondance signée par son Coordonnateur principal Nera Kanyinda Ka-Muabi, le mouvement citoyen Engagement Citoyen pour le Changement s’inquiète que 64 ans après la RDC n’arrive pas à avancer d’un pas sur tous les plans. En observant la situation sécuritaire qui empire chaque jour » sous l’œil complice de la communauté internationale et prétendus partenaires privilégiés face à l’impuissance du gouvernement congolais à rétablir la paix ”.
Au niveau de la gestion interne le mouvement citoyen ECCHA-RDC déplore le manque de leadership au sein de la classe dirigeante qui s’évertue à détourner les fonds qui pourraient contribuer au développement du pays.
Sans oublier les violations des droits civils et politiques.
« il s’observe la crispation politique, la déshumanisation des services des renseignements, le bâillonnement de l’espace politique, l’exaspération des violations des libertés fondamentales dont les arrestations et détentions arbitraires, les tortures et traitements inhumains et dégradants, les privations des droits aux manifestations pacifiques, etc. » Peut-on lire dans ce communiqué
Ci-dessous les recommandations du mouvement citoyen ECCHA-RDC envers le président de la République, les membres du gouvernement ainsi que la population congolaise.
Au Président de la République
- de mobiliser des partenaires qui apportent un soutien militaire évident, logistique et technique dans le processus du rétablissement de la paix à l’est du pays, en mettant tout en œuvre en vue de favoriser la mise en exergue du Rapport Mapping, de la justice et des réparations ;
- prendre des mesures prospectives et idoines impliquant les instituions et services y afférents qui favorisent les réalisations des droits civils et politiques d’une part et d’autre part, des droits économiques, sociaux et culturels ;
- de s’impliquer en qualité de magistrat suprême dans le processus de l’évolution des réformes juridiques, de la bonne administration de la justice propice à la lutte contre l’impunité, du contrôle préventif et de la répression de tous les faits compromettants l’effectivité de l’état de droit ;
- de se rassurer personnellement de la coordination systémique des actions publiques axée sur les résultats visibles et vécus en impliquant la participation et le contrôle citoyen(ne).
- Au gouvernement
- d’assurer l’efficacité et l’efficience dans la gouvernance financière gage de la gestion et de l’utilisation rationnelles des ressources disponibles à des fins de la mise en œuvre des actions publiques prioritaires impactant visiblement le vécu de la population ;
- de promouvoir le renforcement dynamique de la lutte contre la corruption et l’impunité ; le respect et la mise en œuvre des droits de l’homme, particulièrement les droits économiques, sociaux et culturels pour améliorer les conditions de vie des congolais et les droits civils et politiques en vue de garantir les libertés fondamentales, la sécurité, le développement et la paix ;
- d’assurer la bonne coordination de l’administration et la gouvernance responsable des provinces et des entités territoriales décentralisées et même déconcentrées axée sur des actions publiques de développement à la base ;
- d’assurer la gestion transparente et stratégique des ressources naturelles en garantissant absolument la mise en œuvre holistique et effective de la Norme ITIE en RDC ;
- de renforcer le système de sécurité et des renseignements de proximité en ressources humaines, financiers, logistiques, techniques, pédagogiques, préventifs et répressifs ;
de préconiser une politique publique de prise en charge et protection sociale assurant un niveau de vie minimum à tous égards ; - de privilégier la participation et le contrôle citoyen(ne) en vue de promouvoir la contribution systématique des citoyens congolais à la mise en œuvre des actions publiques par une appropriation participative et effective.
- A la population congolaise
- de renforcer le sentiment d’appartenance qui est le fait pour un citoyen de se considérer et de se sentir comme faisant partie intégrante de la nation et par conséquent, de prendre conscience de notre véritable pouvoir et de nos responsabilités dans notre Etat démocratique, et de les exercer de manière effective, dans la non-violence active et le respect de la dignité due à tout être humain ;
- de veiller à ce que, en tout temps et à tous les niveaux de l’Etat, les pouvoirs publics et leurs représentants accomplissent leurs devoirs vis-à-vis de la Nation, avec responsabilité, compétence, transparence et loyauté, en rendant compte de leurs actions, lesquelles sont censées favoriser la réalisation des politiques publiques qui répondent aux besoins réels tels qu’exprimés par la majorité du peuple