Interdiction de Transfèrement des détenus à la prison centrale de Makala, le Conseil Supérieur de la Magistrature s’oppose.
Au cours d’une réunion qui s’est tenue le mercredi 4 septembre dans le la salle des plénières de la cour constitutionnelle à Kinshasa, le bureau du conseil supérieur de la magistrature a boycotté la décision du vice ministre de la justice Samuel Bemba qui avait interdit aux magistrats de transférer les détenus en prison, mais aussi pour avoir qualifié les magistrats de « responsables » de la tentative d’évasion du lundi 02 septembre à la prison centrale de Makala.
Les magistrats regrettent l’attitude affichée par Samuel Bemba qui ternie l’image des magistrats congolais.
« Les déclarations de ce membre du gouvernement sont de nature à exposer les magistrats à la vindicte populaire, alors qu’il existe, au sein des institutions publiques, un cadre de concertation entre le Conseil supérieur de la Magistrature et le ministère de la Justice, « lieu indiqué pour traiter de questions transversales relatives à l’administration de la justice » peut-on lire dans le communiqué final signé par Dieudonné Kamuleta, président de la cour constitutionnelle.
En revanche le conseil supérieur de la magistrature appelle les magistrats à poursuivre l’accompagnement des tâches de leur profession dans le strict respect de la constitution et des lois de la République pour l’émergence de l’état de droit.
La prison centrale de Makala était construite pour une capacité d’accueil de 1500 détenus pour une population de 250.000 habitants de la ville de Kinshasa à l’époque. Avec l’augmentation exponentielle des Habitants et l’accroissement de la criminalité, la solution appropriée pour résorber la surpopulation carcérale à la prison centrale de Makala tient à la fois à la construction des nouvelles prisons et maisons d’arrêt.
Lionel KIBULUKU