À l’idée de mettre les congolais autour d’une table et réfléchir sur les multiples crises auxquelles la RDC fait face, l’ancien premier ministre Adolphe Muzito a dit oui dans une correspondance parvenue à la rédaction de fntv.cd. Mais néanmoins, il pose 10 conditions qui devront être élucidées avant d’entamer ce dialogue. Ci-dessous les préoccupations de l’ancien premier ministre :
1) Quelle est l’opportunité dudit dialogue et quels seraient les sujets à y traiter ?
2) Qui en seraient les parties-prenantes ?
3) Quelle serait l’Autorité organisatrice dudit dialogue?
4) Quel serait le texte (privé ou public) qui instituerait ce dialogue ainsi que l’instance chargée de le coordonner ?
5) Quelle serait la nature juridique de ses résolutions ou actes ?
6) Quelle serait l’opposabilité des résolutions ou des actes de ce dialogue vis-à-vis des Institutions de la République et du peuple Congolais ?
7) Ce dialogue serait-t-il investi du pouvoir de préparer à l’intention du peuple un projet de Constitution définitive en vue de dissoudre l’actuelle Constitution (de Février 2006) adoptée par un parlement de facto où siégeaient des députés non élus, mais plutôt nommés par un Président de la République, lui-même non élu et promulguée par le même Président de facto, Monsieur Joseph Kabila?
8) Quelles seraient les Institutions (actuelles ou de Transition) chargées d’appliquer ces résolutions ou ces actes ?
9) Lesdites Institutions seraient investies de leurs attributions par quelle Autorité ?
10) Quel serait l’objet d’une réconciliation éventuelle et qui seraient les parties-prenantes concernées par ladite réconciliation ?
Les discussions et échanges, dans le cadre du dialogue, autour des questions ci-haut, permettront de retrouver d’une part la cohésion et l’unité nationales face à l’agression de notre pays, dans sa partie Est et d’autre part, la paix et le développement sur l’ensemble du territoire national.
Fait à Paris, le 20 septembre 2024
Adolphe MUZITO FUMUTSHI