L’ancien ministre de l’enseignement supérieur et universitaire Steve Mbikayi fait un constat amer de ce qui se passe dans le secteur de l’ enseignement primaire et secondaire depuis la mise en œuvre de la gratuite de l’enseignement de base par le Président Tshisekedi . Pour le député national Steve, très connu pour sa passion en matière de l’enseignement qui s’est exprimé ce dimanche 13 octobre sur son compte X, les ministres qui sont succédés ne sont pas assez inventifs et intrépides pour mener à bien cette décision phare du Chef de l’État Congolais en faveur des enfants congolais.
« Ras le Cocotier, la gratuité de l’enseignement primaire est l’une des décisions phares du Président de la République en faveur de la population. Depuis sa mise en pratique , différents Ministres qui se sont succédés à la tête de l‘EPST n’ont pas été assez inventifs et intrépides pour échafauder des mesures techniques successibles d’accompagner cette vision politique en vue d’obtenir des résultats escomptés » deplore cet élu de Mont-Amba.
Et lui de constater :
« Par conséquent, sur le terrain , la situation n’est pas bonne. Prés de deux mois après la rentrée scolaire, dans la plupart des écoles primaires publiques les cours n’ont pas repris.Les élèves accusent un retard irrécupérable et commencent à manifester leur ras-le-bol dans la rue . Quand ils vont reprendre le chemin de l’école, l’année sera-t-elle prolongée seulement pour eux ou avec leurs insuffisances, iront-ils en vacances le 2 Juillet comme les autres ? Ou carrément pour eux l’année sera déclarée blanche ? autant des questions qui taraudent l’esprit de Steve Mbikayi.
« C’est un sujet qui nécessite un débat national. La gratuité de l’enseignement a été salutaire pour les enfants issus des familles défavorisées. Elle a permis à des millions d’ enfants d’aller à l’école. Le revers de la médaille est que les salles de classe sont bondées. Ça ne permet pas un encadrement adéquat des élèves par les enseignants. Ajouter à cela le retard accumulé suite aux grèves, les enfants deviennent intellectuellement irrécupérables et définitivement en retard par rapport à ceux qui fréquentent des écoles privées. Ils risquent d’être définitivement sacrifiés. Cela porte un coup dur à l’égalité des chances pour les enfants congolais. On ne serait pas arrivé là si pour bien accompagner la vision du Chef de l’État dans ce domaine , les différents ministres de l’ enseignement primaire et secondaire étaient sortis des sentiers battus . Avec un peu de jugeote cette gratuité peut être accompagnée autrement » conclut-il.