Deux sujets ont retenu l’attention des médias congolais ce vendredi 22 novembre : le débat sur la proposition de la révision ou du changement de la Constitution et la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, plus particulièrement dans le Nord-Kivu.
« Nous demandons au Chef de l’État de changer la Constitution, nous ne voulons plus de révision, a déclaré Augustin Kabuya », rapporte MÉDIACONGO. Lors d’une rencontre avec les militants de l’UDPS, ce jeudi 21 novembre au soir, le secrétaire général de ce parti, Augustin Kabuya, a formellement annoncé que l’UDPS exige désormais le changement de la Constitution du 18 février 2006, et non sa simple révision. Il a également insisté sur le fait que l’actuelle Constitution représente une malédiction pour la RDC. ’’Celui qui prétend le contraire n’a qu’à venir démontrer en quoi cette Constitution est une
bénédiction pour notre pays’’, a-t-il ajouté avec fermeté. De son côté, Jean Thierry Monsenepwo, cite FORUM DES AS, affirme que ‘’modifier la Constitution n’est ni un acte dictatorial ni une menace pour la
démocratie’’. Restons sur le sujet, CONGO NOUVEAU s’interroge : « Tshisekedi touche pas à la Constitution : Jusqu’où ira l’opposition ? ». Accusant Félix Tshisekedi de tentative visant l’instauration de la dictature, l’opposition se mobilise contre cette révision. Le journal note que la position de l’opposition est diversement commentée au sein de l’opinion nationale. En scrutant l’histoire de la RD-Congo depuis 1960 à ce jour, l’on se rend compte que l’opposition est seulement unie au niveau de déclaration. Lorsque les institutions sont installées et que le régime tend la main à certains opposants, ceux qui sont sollicités se désolidarisent avec les autres pour rallier le camp du pouvoir… ECONEWS ajoute que la lame de fond soulevée par la déclaration du Chef de l’Etat à Kisangani, et réitérée
successivement à Lubumbashi et à Kipushi vient d’initier une alliance inattendue d’organisations politiques de l’opposition. Dans une déclaration commune rendue publique le mercredi 20 novembre
2024, l’ECIDé de Martin Fayulu, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Envol de Delly Sesanga, LGD d’Augustin Matata Ponyo et même le FCC/ PPRD de l’ancien président Joseph Kabila réagissent vivement et émettent une virulente protestation contre la vo lonté de Félix Tshisekedi de réviser et/ou de changer la Constitution du 16 février 2006.
LA TEMPÊTE DES TROPIQUES pour sa part titre : « Révision ou Changement constitutionnel : La RDC à la croisée des
chemins ». En entendant les uns et les autres jusque-là, il y a lieu d’affirmer sans ambages que la République Démocratique du Congo se trouve à la croisée des chemins. Il est question de faire un bon choix par rapport à une Loi fondamentale, véritablement capable de favoriser l’autodétermination responsable des Congolais face à leur destin. Le quotidien conseil qu’au lieu de rejeter la révision
constitutionnelle ou le changement, l’opposition ferait mieux de prendre part à la commission à instituer. Pour boucler ce chapitre, LA PROSPÉRITÉ revient : « Révision Constitutionnelle : le collectif d’Anciens Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des Provinces s’aligne derrière le Félix Tshisekedi ». Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des provinces élus de la RDC a publié le 20 novembre 2024 un message de soutien à la réforme constitutionnelle annoncée par le Président de la République. Cette déclaration, rendue publique à Kinshasa, marque une étape importante dans le débat politique actuel sur
la nécessité de réformer la Constitution de 2006. Les anciens gouverneurs, forts de leur expérience dans la mise en œuvre de la Constitution actuelle, ont souligné les nombreuses incohérences et dispositions
fictives qu’elle contient. Selon eux, renseigne le tabloïd, ces lacunes sont à l’origine de l’instabilité des institutions provinciales et constituent des obstacles majeurs au développement local.
Situation sécuritaire dans l’Est :
FORUM DES AS alerte : « Avancée du M23 vers Goma : Les Congolais obligés de mettre fin à leur désunion ». Selon la Société civile du Nord-Kivu, la situation sécuritaire de cette province demeure
toujours fébrile en dépit du cessez-le-feu ordonné par le médiateur Joao Lourenço, le président angolais. Pour preuve, les membres de cette structure citoyenne citent le fait qu’il est constaté sur le terrain un déplacement des éléments de la coalition RDF-M23 qui étaient positionnés dans les environs de Walikale,
en direction de Goma en vue de préparer certainement l’attaque de cette ville, considérée comme leur cible idéale.
Comme d’aucuns le savent, pointe le journal, c’est là que Paul Kagame et ses affidés veulent installer la capitale de leur futur État. Face à cette menace réelle qui devient de plus en plus grandissante, interpelle le quotidien, les Congolais n’ont pas droit à l’erreur. L’heure n’est pas à la désunion et à l’éparpillement des énergies. Ils sont obligés de se souder les coudes s’ils tiennent à faire échec au plan du dictateur du pays de Mille collines.
Toujours sur la question de la paix dans la partie Est de la RDC, ACP note que le Canada a pris jeudi la position d’aider à rétablir la paix en RDC, a dit le Premier ministre canadien, lors d’une audience
accordée, mercredi, à la Première ministre congolaise, à Ottawa. Pour le Premier ministre canadien, son pays est très intéressé à toujours faire un peu plus en Afrique, et plus particulièrement en RDC, pays qui a une très forte diaspora au Canada et avec qui il existe des engagements qui remontent à plusieurs
années. Enfin, rendons-nous au ministère de l’économie nationale. ACTUALITÉS.CD informe : « Mukoko Samba veut obtenir l’application du décret contre la vie chère avant la fin de l’année ». Le média signale que le Vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a réuni, dans son cabinet, les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les gros importateurs, le
représentant de l’Inspection Générale des Finances (IGF) ainsi que les cadres de son ministère. L’objectif de cette rencontre était de mettre en marche, dans les plus brefs délais, le décret du gouvernement
concernant la baisse des prix de huit (8) produits de première nécessité.