Lors de la deuxième session du Conseil de sécurité des Nations unies tenue ce mardi 28 janvier à New York, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, a livré un discours percutant, dénonçant la passivité de la communauté internationale face à la crise qui secoue l’est de son pays.
Elle a déclaré avec force: » Nous sommes ici parce que c’est ici que le monde doit gérer ce défi. Si ce Conseil échoue, la rue va s’en charger. Comme vous le savez, la rue n’a pas d’ordre, ni de tempérament . » Par ces mots, elle a mis en garde contre le risque d’un soulèvement populaire en l’absence d’une action décisive de l’ONU.
La ministre a accusé le Rwanda de soutenir activement le groupe rebelle M23, qu’elle a qualifié de « déclaration de guerre camouflée », et a appelé à des mesures concrètes pour mettre fin à cette crise. Elle a notamment proposé des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires rwandais, un embargo sur les minerais exportés sous étiquette rwandaise, ainsi qu’une suspension du statut du Rwanda comme contributeur de troupes aux missions onusiennes.
Lionel Kibuluku