Dans un communiqué publié le samedi 22 février, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a vivement condamné la montée des violences et des discriminations visant les locuteurs du swahili dans plusieurs régions du pays, notamment à Kinshasa.
Les évêques dénoncent une « régression » inquiétante pour la cohésion sociale et lancent un appel urgent au gouvernement ainsi qu’à la population pour préserver l’unité nationale.
Le communiqué de la CENCO déplore également l’attitude de « certains pasteurs ou gourous » qui exploitent les tribunes de leurs églises et autres cadres de prédication pour tenir des discours incitant « à la discrimination, à la haine et à la violence contre d’autres Congolais et Congolaises en raison de leur origine, de leur langue ou de leur morphologie ».
Face à cette crise, les évêques exhortent les Congolais à résister aux manipulations et à ouvrir leurs portes aux déplacés de l’Est, contraints de fuir les violences. « Offrons-leur l’hospitalité, comme à des frères et sœurs », plaident-ils. Parallèlement, ils pressent le gouvernement de « garantir la protection de tous les citoyens » et de renforcer les mécanismes de cohésion sociale.
Lionel Kibuluku
