En ce vendredi, les médias congolais reviennent sur ce nouvel acte terroriste à Bukavu qui a causé plusieurs morts et blessés.
FORUM DES AS titre : « « L’Etat voyou » frappe encore : du sang a coulé à Bukavu ! ». Des morts, encore des morts, plusieurs morts !, clame le quotidien. Du sang des Congolais innocents continue de couler à flots partout où le Rwanda est présent.
Une douzaine de Congolais viennent d’être fauchés à la place de l’indépendance. Des habitants de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, ont été obligés à assister au meeting qu’a tenu hier jeudi 27 février le tandem M23/AFC, supplétif de Paul Kagame. Deux explosions ont retenti. Le bilan est malheureusement très lourd : 11 âmes fauchées, dont 7 sur le champ et 4, acheminées dans un centre sanitaire le plus proche, n’ont pas survécu à leurs blessures.
INFOS27 revient en indiquant que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a exprimé, à travers le compte X de
la présidence de la République, sa profonde douleur et sa solidarité avec les familles éplorées. Son message de compassion s’accompagne d’une condamnation ferme de ce massacre ignoble perpétré par une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais. Le quotidien poursuit que Muyaya dénonce la stratégie cynique du Rwanda pour une nouvelle offensive Il s’agit, en effet d’un acte barbare, que le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, attribue sans détour à l’armée rwandaise, dénonçant une stratégie cynique destinée à justifier une nouvelle offensive.
Selon LA TEMPÊTE DES TROPIQUES, ce nouvel acte terroriste est une preuve accablante de l’implication du Rwanda dans le chaos sécuritaire à l’Est de la RDC. Kinshasa condamne fermement cette attaque et dénonce une tentative
d’instrumentalisation de la justice internationale par la Cour Pénale Internationale pour détourner l’attention des véritables criminels. La communauté internationale est témoin de ce énième bain de sang dans la partie Est de la RDC en proie à la barbarie rwandaise. Des sanctions plus fortes doivent être prononcées contre tous ces criminels qui
endeuillent des congolais des commanditaires aux exécutants. Surtout que cette horreur dure depuis 30 ans.
AFRICANEWS note qu’il a y a eu sûrement des explosions d’une part. Mais il y a eu des tirs à bout portant d’autre part. Qui a tiré ?, a interrogé le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, lors du briefing organisé jeudi soir. Selon LA RÉFÉRENCE PLUS, les jeunes chantaient des chansons hostiles au Rwanda, c’est ce qui a énervé les militaires rwandais présents, qui ont ouvert le feu sur les manifestants et dégainé deux grenades, a expliqué un membre de la société civile locale. L’insécurité est montée d’intensité ces derniers temps dans la majeure partie de Bukavu où des bandits munis d’armes à feu volent et tuent la population civile pendant la nuit, dans certains quartiers la population exaspérée recourt à la vindicte populaire, une pratique pourtant prohibée.
Autre actualité, c’est la formation Gouvernement d’union nationale. FORUM DES AS rapporte : « Muzito accepte, Fayulu entretient le flou, Sessanga et Kabund refusent ». L’heure est grave. La RDC fait face à une agression qui ne dit pas son nom dans sa partie orientale. Conscient de cette situation, le « coach » Fatshi a décidé d’ouvrir un mercato spécial baptisé « Union
nationale ». Son objectif : modifier son système de jeu en insufflant du sang neuf. Selon le constat fait le jeudi 27 février par Forum des As, si certains acteurs politiques se montrent ouverts, d’autres dénoncent une manœuvre politique destinée à
renforcer le pouvoir du président Fatshi. Entre adhésion, scepticisme et rejet, les réactions sont diverses…
Sur le même chapitre, CONGO NOUVEAU titre : « Main tendue de Tshisekedi : le ‘’oui’’ implicite de Martin Fayulu ». Dans
un message ce jeudi, l’opposant Martin Fayulu a appelé à l’unité face à la crise sécuritaire qui prévaut dans la partie est de la RDC, où les terroristes du M23 occupent les chefs-lieux des provinces du Nord et Sud Kivu ainsi que d’autres zones. Alors
que, note le journal, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a manifesté samedi dernier son intention de tendre la main à l’opposition,
le président de l’Ecide est-il partant ?, s’interroge le journal. « Il est temps de sauver notre nation du spectre de l’effondrement…La cohésion nationale doit s’imposer comme notre priorité politique absolue », a-t-il déclaré. Sans le dire explicitement, cette déclaration rejoint l’objectif annoncé par Félix Tshisekedi : créer une cohésion nationale. Mais Martin Fayulu semble donné une condition : que tout se fasse dans le cadre de l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC.
