Le député national élu de Walikale, membre de l’Union sacrée, a vivement critiqué la nouvelle restructuration de cette plateforme majoritaire effectuée par André Mbata.
Willy Mishiki se dit déçu du résultat du travail réalisé par André Mbata, qui a élargi le présidium de l’Union sacrée de la Nation à 40 membres, en plus du président de la République, Félix Tshisekedi, considéré comme l’autorité morale de cette plateforme.
Il dénonce le monnayage des postes par André Mbata, secrétaire général de l’Union sacrée.
« Le collègue Mbata a même monnayé certains postes. J’ai vu des courriers menaçant le DG de Cobil. Mbata a vraiment dans ses veines le RCD, dont il a été membre de premier rang et même député, » dénonce-t-il.
« Mbata n’est qu’un simple militant. Ce travail devait être confié à Augustin Kabuya, qui est président intérimaire de l’UDPS. C’est même une frustration. Il a parlé du critère de sept élus pour faire partie du présidium. Pour ma part, je suis de l’action pour l’unité nationale : nous avons six députés nationaux et un sénateur, donc nous sommes sept élus. Mais comme on n’a pas payé l’argent, nous n’avons pas été pris en compte, » a poursuivi Prince Willy Mishiki, député national de l’Union sacrée de la Nation.
Il accuse également André Mbata de s’accaparer de tous les pouvoirs et de vouloir opposer le Chef de l’État à sa majorité, l’accusant de faire le lit des agresseurs.
« Mbata fait le lit des agresseurs, le lit de Corneille Nangaa. Le Chef de l’État est le membre 00 et lui le membre 01. Un militant au-dessus des chefs d’institutions ? Cela s’appelle la rébellion. Nous dissonons, non ! Nous allons soutenir le Chef de l’État ailleurs et non dans cette histoire devenue immorale, » s’exclame Willy Mishiki.
Pour rappel, le présidium de l’Union sacrée de la Nation, plateforme majoritaire du Parlement, a été modifié à la demande du Président de la République. Une nouvelle composition a été mise en place, portant le nombre des membres du présidium de 6 à 40.
Bien que le champ ait été élargi, des voix s’élèvent au sein de l’Union sacrée pour dénoncer cette nouvelle structuration.
Lionel Kibuluku