Les sanctions contre le Rwanda se multiplient, plongeant son économie dans l’incertitude après les nouvelles mesures prises par l’Union européenne en raison de son soutien aux groupes armés et de la présence de ses troupes sur le territoire congolais.
Lors d’une assemblée, les 27 États membres de l’Union européenne ont adopté à l’unanimité des sanctions contre le Rwanda pour son implication dans le conflit sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
La décision, qui frappe la raffinerie d’or Gasabo, basée à Kigali, ainsi que Francis Kamanzi, directeur général du régulateur minier rwandais, accroît la pression sur l’industrie minière du Rwanda, accusée d’exploiter illicitement les ressources naturelles congolaises sous couvert de la rébellion M23/AFC.
Le document précise que Francis Kamanzi « est responsable de l’exploitation du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles. »
Outre les sanctions de l’Union européenne, Kigali subit une pression diplomatique croissante de la part du gouvernement congolais, qui intensifie ses efforts pour contraindre le Rwanda à cesser son soutien aux rebelles du M23.
Le Rwanda a vu ses relations diplomatiques se détériorer avec plusieurs grandes puissances, dont l’Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Belgique.
Du côté de la RDC, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a salué dans un communiqué les sanctions imposées par l’UE à l’Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz, ainsi qu’à la raffinerie d’or de Gasabo. Selon lui, ces mesures confirment l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire qui sévit à l’Est du pays.
Lionel Kibuluku
