Un témoignage d’un quotidien de référence de la presse française, «Le Monde». Il est ainsi rendu: «Depuis plus de deux décennies, Fox News prouve aux Etats-Unis que l’opinion fait vendre tout en permettant de peser sur la politique d’un pays. La chaîne, qui revendique un conservatisme militant, a ainsi terminé l’année 2023 largement en tête des réseaux d’information continue pour la huitième année consécutive, malgré l’érosion des audiences de la télévision du fait de l’évolution des modes de vie».
Durant son premier mandat, Donald Trump, le président des États-Unis, la première puissance mondiale, y a multiplié les interventions auprès des animateurs bienveillants, affirme encore «Le Monde». Ses conseillers ont fait autant.
C’est dire comment et combien Fox News, la chaîne d’information câblée la plus regardée aux États-Unis devant ses concurrents CNN et MSNBC, accessible par près de 100 millions de ménages américains, a joué et continue de jouer un rôle clé dans l’ascension de Trump.
Le Président congolais Félix Tshisekedi a choisi de s’y exprimer. En face de lui, un certain Bret Baier. Le crack. La terreur. Le casseur. Mais aussi l’ascenseur. Un nom connu: le journaliste a descendu via ses questions coups de poing la candidate démocrate Kamala Harris pendant la dernière campagne présidentielle remportée par le dirigeant conservateur. C’est encore lui qui a reçu, début mars, le président ukrainien Vlodomir Zelensky quelques heures après le clash en direct de la Maison Blanche.
Réalisée il y a six jours en visioconférence, l’interview avec le président de la République Démocratique du Congo a été diffusée pour la première fois mercredi à 18h25, heure américaine -23h25, heure de Kinshasa-, précédée des bandes annonces.
Tshisekedi y fait une offensive de choc, évoquant les discussions sur un possible deal basé sur les minerais en échange d’un renforcement militaire solide en faveur de la RDC et des sanctions fortes et permanentes contre les agresseurs de l’Est du Congo.
Pour le Président, l’instabilité et l’insécurité actuelles dans la région rendent impossible l’attraction des investisseurs. Il suggère donc de stopper l’agression du Rwanda et prendre des mesures plus sévères contre le régime de Paul Kagame.
Tshisekedi a également planché sur les relations Kinshasa-Pékin, précisant que la Chine reste un partenaire mais faisant en même temps savoir que Kinshasa veut aussi un accord solide avec Washington pour augmenter la vitesse du développement de son pays pour le bien être de son peuple.
Bret Baier a commencé par présenter de manière très claire le potentiel en ressources naturelles de la RDC et pourquoi les Américains devraient s’y intéresser un peu plus.
Dans ses réponses, Félix Tshisekedi a parlé d’un partenariat gagnant-gagnant sans brader les richesses du pays, insistant sur le partage des richesses du sous-sol de la République Démocratique du Congo dans l’intérêt du développement du business de la Silicon Valley et d’autres secteurs qui ont besoin des minerais stratégiques.
Avec Africanews
