Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, a révélé le vendredi 28 mars des allégations de violations graves des droits humains dans les territoires occupés par les rebelles du M23/RDF, lors du compte rendu hebdomadaire du conseil des ministres. Selon les rapports officiels, au moins 73 assassinats et exécutions sommaires, 112 cas de torture corporelle, des disparitions forcées, des recrutements massifs de jeunes et d’enfants, ainsi que des viols systématiques ont été documentés ces derniers mois dans ces zones.
D’après Patrick Muyaya, ces exactions, perpétrées depuis plusieurs mois, témoignent d’une « stratégie de terreur » visant à déstabiliser les populations civiles. « Les rapports des services de renseignement et des organisations locales font état de crimes inqualifiables. Les victimes sont souvent ciblées en raison de leur refus de collaborer ou de leur appartenance communautaire », a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à « une mobilisation urgente ».
Le porte-parole a réaffirmé la détermination des Forces armées de la RDC (FARDC) à « défendre chaque centimètre du territoire national ». Face à l’avancée des rebelles, soutenus selon Kinshasa par le Rwanda voisin, les autorités congolaises ont annoncé un renforcement des opérations militaires dans l’Est du pays. « Aucune agression ne restera impunie. Notre armée est prête à protéger notre souveraineté », a martelé Muyaya.
Lionel Kibuluku
