Entre deux fronts, Judith Suminwa Tuluka gère l’urgence humanitaire au pays tout en négociant l’avenir économique à Abu Dhabi

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka est arrivée à Abu Dhabi ce dimanche 6 avril pour participer au « Annual Investment Meeting Congress » (AIM Congress 2025) qui s’ouvre ce lundi 7 avril à Abu Dhabi, rassemblant leaders mondiaux et investisseurs autour des enjeux d’un paysage économique mondial rééquilibré. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement y prendront part. La participation de la Cheffe du Gouvernement de la République Démocratique du Congo retient particulièrement l’attention. Son intervention lors du débat des leaders mondiaux sur « La nouvelle vague d’un paysage d’investissement mondialisé » interviendra dans un contexte national marqué par une catastrophe naturelle majeure qui vient de frapper la ville de Kinshasa et ses environs, illustrant ainsi sa capacité à concilier urgences immédiates et vision stratégique.
Un leadership résilient face à la catastrophe
Alors qu’elle s’exprimera sur la scène internationale pour promouvoir les opportunités d’investissement en RDC, la Première Ministre gère simultanément les conséquences des pluies diluviennes qui se sont abattues sur les provinces de Kinshasa et du Kongo Central, la nuit de vendredi 04 au samedi 05 avril dernier. Ces intempéries ont causé d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines, rappelant la vulnérabilité du pays face aux aléas climatiques. Sous son leadership, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur coordonne une réponse d’urgence mobilisant le ministère de la Défense avec le génie militaire, le ministère des Infrastructures pour la réhabilitation des voies publiques touchées, et le ministère de la Santé pour la prise en charge des victimes.
Cette gestion de crise en temps réel, couplée à sa présence à Abu Dhabi, incarne la résilience congolaise – une capacité à rebondir face aux défis tout en poursuivant des objectifs de développement à long terme. Cette détermination fait écho à l’esprit de la Journée nationale du combat de Simon Kimbangu et de la Conscience africaine, célébrée le 6 avril, qui rappelle la résilience et la foi inébranlable du peuple congolais face aux épreuves.
Un plaidoyer pour des investissements transformateurs
Dans son allocution, Judith Suminwa Tuluka soulignera la nécessité d’« une structure mondiale équilibrée », appelant à des investissements directs étrangers (IDE) qui soutiennent la diversification économique, notamment dans les secteurs minier, agricole et numérique. Elle mettra également en avant les réformes engagées par son gouvernement pour améliorer le climat des affaires, malgré les défis infrastructurels et sécuritaires.
La Cheffe du Gouvernement rappellera que la RDC, avec ses ressources naturelles et son potentiel humain, est un pilier incontournable pour une croissance inclusive en Afrique.
Abu Dhabi, catalyseur de solidarité internationale
Le choix d’Abu Dhabi pour ce congrès, décrit par les organisateurs comme « une ville à l’avant-garde de l’innovation », offre un cadre symbolique pour ces discussions. En marge des sessions, des échanges auront lieu entre la délégation congolaise et des représentants des Émirats arabes unis sur des projets concrets, notamment dans les énergies renouvelables et la gestion des risques climatiques.
Un plan économique ambitieux malgré les défis
La présence de Judith Suminwa Tuluka à l’AIM Congress 2025 envoie un message fort : la RDC entend jouer un rôle actif dans la reconfiguration des flux d’investissements globaux, tout en renforçant sa résilience face aux chocs externes. Comme le note un observateur sur place, « son double défi reflète celui de nombreux pays africains : transformer les vulnérabilités en opportunités, avec pragmatisme et ambition ».
À Abu Dhabi, les observateurs saluent le courage de la délégation congolaise, qui présentera un ambitieux plan d’investissements dans :
- Les infrastructures résilientes
- L’agriculture moderne
- La transition énergétique
- L’économie numérique
Les prochains jours, ponctués par des ateliers sur l’intégration économique régionale, seront cruciaux pour concrétiser ces engagements.
