En l’absence des prévenus, la Cour constitutionnelle a poursuivi l’audience sur le présumé détournement des fonds destinés à la construction du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Statuant sur les exceptions soulevées par les prévenus, la Cour a rappelé, à propos de Christo Gobler, que « pour attester une maladie, il faut un certificat signé par trois médecins ».
Concernant Matata Ponyo, qui insistait sur le respect de la procédure, notamment la levée de ses immunités à l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle a estimé que la saisine opérée au niveau du Sénat alors que Matata Ponyo y siégeait encore était recevable.
Le président de la Cour constitutionnelle, Dieu-Donné Kamuleta, a rappelé l’indépendance de la justice en ces termes : « Le pouvoir législatif ne peut pas donner des injonctions au pouvoir judiciaire ni intervenir dans un procès en cours. »
À la fin de l’instruction, le ministère public a requis une peine de 20 ans de travaux forcés contre Matata Ponyo, ainsi qu’une inéligibilité de 10 ans à toute fonction étatique.
La même peine a été requise contre Déo-Gracias Mutombo et Christo Gobler, ce dernier étant également menacé de refoulement vers son pays d’origine à l’issue de sa peine.
Le verdict est attendu pour le 14 mai prochain. L’arrêt final de la Cour constitutionnelle devrait mettre un terme à cette affaire et éclairer l’opinion sur la destination des fonds destinés au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Lionel Kibuluku