Le député national élu de Walikale, Willy Mishiki, a adressé une question orale avec débat à trois membres du gouvernement : Constant Mutamba, ministre d’État, ministre de la Justice, Doudou Fwamba, ministre des Finances, et Aimé Boji, ministre du Budget.
Cette initiative parlementaire fait suite aux révélations d’un présumé détournement ou d’une possible surfacturation de fonds publics alloués à la construction d’une prison à Kisangani.
Dans une correspondance déposée le mercredi 14 mai au bureau de l’Assemblée nationale, l’élu de Walikale dénonce de graves irrégularités dans la procédure de passation de marché. Il pointe notamment du doigt l’attribution du contrat à la société Zion, qui, selon lui, ne disposerait même pas de 10 000 dollars américains dans son actif.
Willy Mishiki s’interroge : Comment une entreprise sans moyens financiers ni expérience avérée a-t-elle pu décrocher un contrat d’une telle envergure ? Il affirme que le ministère de la Justice aurait engagé un marché de gré à gré avec cette société, créée le 28 mars 2024, sans aucune capacité technique, financière ou professionnelle.
Face à la polémique, le ministère de la Justice a réagi, qualifiant ces accusations de « rumeurs », et assurant qu’« aucun contrat de 39 800 000 USD n’a été signé par le ministère de la Justice ». Le ministère des Finances a également apporté un démenti, précisant : « Aucun paiement n’a été effectué, ni par le Trésor public, ni à partir d’un compte relevant de notre gestion, en rapport avec un projet de construction d’une prison à Kisangani. »
Lionel Kibuluku
