La procédure de levée des immunités de l’ancien président Joseph Kabila au Sénat continue de susciter de vives critiques au sein de sa famille politique. Plusieurs voix dénoncent des violations de la loi en vigueur.
Francine Muyumba, ancienne sénatrice et cadre du PPRD, parti de Joseph Kabila, a publié une déclaration sur le réseau social X dans laquelle elle dénonce des atteintes à la Constitution dans cette procédure, engagée à la demande de la justice congolaise. Celle-ci reproche à l’ancien chef de l’État des faits de trahison et de financement présumé d’un mouvement insurrectionnel, en l’occurrence le groupe rebelle M23/AFC.
Selon Francine Muyumba, la forme de la procédure est entachée d’irrégularités : « Le Sénat n’a aucune base légale pour révoquer une protection qui découle d’une loi spécifique relative aux anciens présidents », écrit-elle.
Pour elle, le Sénat aurait dû rejeter cette initiative dès le stade de la recevabilité. Elle alerte sur le danger que représente cette démarche : « Ces actes fragilisent davantage l’État de droit et accentuent les tensions politiques, à un moment où la RDC a un besoin urgent d’unité et de paix », s’inquiète l’ancienne parlementaire.
Francine Muyumba accuse également le gouvernement d’attiser les divisions internes au lieu de se concentrer sur les véritables solutions aux problèmes du pays.
Pour rappel, le président honoraire Joseph Kabila est accusé par le gouvernement congolais d’être derrière l’instabilité sécuritaire notamment dans la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, avec le mouvement rebelle AFC/M23.
Lionel Kibuluku
