Levée des immunités de Kabila : John Kolela réplique à Francine Muyumba.
Le député national honoraire et cadre de l’UDPS/Tshisekedi, John Kolela, a réagi aux déclarations de Francine Muyumba, cadre du PPRD, qui a qualifié d’irrégulière la procédure de levée des immunités de Joseph Kabila au Sénat.
Selon Francine Muyumba, le Sénat n’a aucune base légale pour lever les immunités du sénateur à vie Joseph Kabila, accusé de trahison et de crimes de guerre par la justice congolaise.
Face à ces propos, John Kolela a répondu que « seuls les actes posés par Joseph Kabila durant son mandat électif, soit de 2006 à 2019, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions ou en dehors, exigent la saisine du Congrès pour la levée de ses immunités ».
Par ailleurs, le cadre du parti présidentiel précise que tous les actes posés après son mandat en tant que président élu relèvent de la compétence du Sénat.
« Il les pose en tant que sénateur et non comme président », a précisé John Kolela, qui invite Francine Muyumba à « ne pas exposer ses insuffisances intellectuelles sur la place publique ».
Il a ajouté :
« Si, par exemple, aujourd’hui, on décide de poursuivre JKK pour la mort de Chebeya — acte posé en dehors de ses fonctions mais pendant son mandat, c’est le Congrès qui sera saisi. Mais l’acte de participation à un mouvement rebelle n’a pas été posé durant son mandat de président, mais après, lorsqu’il était sénateur. Voilà pourquoi c’est le Sénat qui doit s’en charger. »
« Bref, il faut distinguer les actes posés pendant le mandat présidentiel, dans le cadre ou en dehors de ses fonctions, et ceux posés après son mandat, en tant que sénateur à vie », a-t-il conclu.
Par ailleurs, les sénateurs examinent ce jeudi la requête de la justice congolaise concernant la levée des immunités du sénateur à vie Joseph Kabila Kabange. L’ancien président est accusé « d’être le parrain du mouvement rebelle AFC/M23 », lequel contrôle depuis trois mois les deux principales villes de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Le ministre de la Justice a affirmé avoir réuni un maximum de « preuves » impliquant Joseph Kabila dans l’activisme de la rébellion à laquelle la RDC fait face.
Son parti politique, le PPRD, a été suspendu et ses biens immobiliers saisis, selon un communiqué du ministère de la Justice. Reste à savoir ce que décideront les sénateurs ce jeudi 15 mai à la chambre haute du Parlement.
Lionel Kibuluku
