Lors d’une séance plénière tenue le jeudi 15 mai, la question de la levée des immunités de l’ancien président Joseph Kabila figurait à l’ordre du jour. Selon la requête formulée par l’auditeur général des FARDC, Joseph Kabila est accusé d’être impliqué dans un plan de déstabilisation du président de la République, Félix Tshisekedi.
Le procureur général affirme que Joseph Kabila aurait planifié, avec Paul Kagame, l’élimination physique du chef de l’État congolais.
Ces informations proviennent d’Éric Nkuba Shebandu, un proche collaborateur de Corneille Nangaa, chef du mouvement rebelle AFC/M23. Arrêté en avril 2024 et condamné, ce dernier a déclaré avoir intercepté une conversation entre Joseph Kabila et Corneille Nangaa, dans laquelle ils évoquaient un plan d’origine rwandaise contre le président Tshisekedi. Au cours de cet échange, Kabila aurait suggéré le renversement de son successeur. Selon le ministère public, ces éléments appuient les accusations de trahison, de soutien à l’AFC/M23 et de participation à des crimes de guerre.
Bien que ces révélations aient été balayées par l’entourage de l’ancien président, elles renforcent les accusations de Félix Tshisekedi, qui affirme que son prédécesseur s’est auto-exclu du processus démocratique en choisissant la voie des armes.
Le président Tshisekedi a même déclaré : « L’AFC, c’est lui. »
Par ailleurs, une commission a été mise en place pour se prononcer dans un délai de trois jours sur la levée des immunités de Joseph Kabila, qui vit en exil depuis plusieurs années.
Lionel Kibuluku
