Le député national Steve Mbikayi a formulé une proposition après avoir scruté le terrain socio-politique congolais. Il plaide pour un leadership fort et éclairé, capable d’imposer des mesures concrètes en faveur du peuple.
« Nous réaffirmons avec fermeté que la RDC a besoin d’un dictateur éclairé. Et il ne s’agit pas seulement de Tshisekedi, mais de tout homme d’État, actuel ou futur, qui se donnerait pour mission de briser le cercle vicieux du piétinement et de l’anarchie. Tant que nous persisterons dans cette « démocrarchie » (démocratie-anarchie), ce système de bavardage creux, de clientélisme tribal, de populisme stérile, la RDC ne décollera jamais », a écrit l’élu de Mont-Amba sur son compte X.
Pour Steve Mbikayi, n’importe quel dirigeant que l’on amènerait en RDC échouerait, car, selon lui, « le problème réside dans le système et dans une culture politique viciée ». Il déplore qu’aucun président de la République n’ait réussi à obtenir durablement la considération du peuple après son mandat électif.
Il critique également le fait que la politique soit devenue le centre d’attention des citoyens dans les bars, les taxis-bus et sur les réseaux sociaux, une situation qu’il juge inédite dans le monde. Selon lui, ce système empêche le développement de la République démocratique du Congo, en dépit de son immense richesse.
Il dénonce aussi la banalisation du détournement des deniers publics, devenu selon ses mots « un sport », comme l’illustrent les récents commentaires d’internautes congolais parlant de « la ligue des champions des détourneurs ».
« Des projets en faveur du peuple échouent parce que les fonds disparaissent dans des labyrinthes mafieux. Et toujours, c’est le président qu’on rend responsable », martèle Steve Mbikayi, insistant sur la nécessité d’un chef d’État fort, capable d’assumer, de trancher, de révoquer, de sanctionner et de réformer.
« Il fait arrêter les criminels financiers. Il suit lui-même l’exécution des projets. Il réforme la Constitution, s’il le faut, pour obtenir les outils de son action. Il encadre les médias, fait taire les bouffons de la République et montre, par sa propre conduite, ce qu’est l’éthique publique. Voilà ce que nous appelons un dictateur éclairé », conclut Steve Mbikayi, président du Parti travailliste (PT).
Toujours dans sa démarche critique et de proposition, Steve Mbikayi précise le cadre fonctionnel de sa vision, à savoir : « une dictature non pas dans la brutalité aveugle, mais dans l’autorité visionnaire ».
Lionel Kibuluku
