Le discours de l’ancien président de la République Joseph Kabila Kabange hier vendredi 23 mai, alors que le Sénat
congolais vient d’autoriser des poursuites à son encontre, est le sujet largement décrypté par la presse congolaise
de ce samedi.
Comme annoncé, MEDIACONGO rapporte
, l’ancien chef de l’État Joseph Kabila s’est adressé à la Nation dans un discours très
attendu au sein de l’opinion nationale. Il a peint un tableau sombre de la situation générale de la RDC, six ans après son départ. Selon lui, la détérioration rapide de la situation en RDC est principalement due à “l’ivresse du pouvoir sans limite des
actuels dirigeants”. Il a également dénoncé, dans ce même discours, plusieurs maux qui rongent le pays, notamment la corruption et le détournement des deniers publics.
La même source (Médiacongo.net) revient sur la réaction à chaud d’Eugène Diomi Ndongala après l’adresse à la nation de
Joseph Kabila de ce vendredi 23 mai 2025, et estime qu’il s’agit d’un ‘’spectacle théâtral et révoltant’’. Pour lui, Joseph Kabila, « cet ancien président qui a tenu la RDC sous son joug pendant 18 longues années, a brisé six ans de silence pour nous offrir un spectacle aussi théâtral que révoltant. Le média ajoute que Diomi s’étonne que Kabila porte le costume d’une victime outragée tout en attaquant le régime de Félix Tshisekedi « avec une hypocrisie sans nom ». Il s’agit donc, poursuit-il, d’une insulte à la mémoire de tous ceux qui ont souffert sous sa férule.
De son côté, ACTUALITÉS.CD titre : « Kabila propose un ‘’pacte citoyen’’ en 12 points pour ‘’sauver le Congo du gouffre’’ ». L’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, est sorti de son silence ce vendredi, six ans après avoir quitté le pouvoir, pour proposer un ‘’pacte citoyen’’ destiné à sortir le pays d’une ‘’crise multidimensionnelle’’. Dans un discours solennel, fait remarquer ce média en ligne, il a accusé le régime en place de dérive autoritaire, de violations répétées de la Constitution et d’avoir plongé le pays dans un état de délabrement avancé. Revenant sur l’accord qui avait donné naissance à la coalition entre ses partisans et ceux de Félix Tshisekedi après les élections de 2018, martèle actualite.cd, Kabila a déclaré que sa seule motivation était l’intérêt supérieur de la nation, et que cet accord visait à garantir la stabilité et un fonctionnement harmonieux des institutions.
L’ancien président Joseph Kabila a annoncé ce vendredi 23 mai 2025 son intention de se rendre dans les prochains jours à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, actuellement sous occupation de l’AFC/M23, signale 7SUR7.CD. Lors de son
allocution, il a fustigé les décisions qu’il qualifie d’arbitraires prises par le régime en place à Kinshasa, en réaction à des rumeurs sur sa présence supposée à Goma.
Pour ACTU30.CD Joseph Kabila s’est montré très critique contre la gestion du pays par son successeur Félix Tshisekedi mais également contre le Parlement congolais, 24 heures après la levée de ses immunités par le Sénat. Concernant
l’insécurité dans plusieurs parties du pays, il a affirmé que la déliquescence de la situation sécuritaire est due à ‘’la mauvaise
gouvernance au pays’’. « Ivresse du pouvoir, cynisme et tyrannie : Joseph Kabila charge Félix Tshisekedi », relaye JEUNE AFRIQUE. Pour sa première adresse à la nation depuis 2019, et alors que le Sénat congolais vient d’autoriser des poursuites à son encontre, l’ancien président congolais règle ses comptes avec son successeur. Selon ce média international, Joseph Kabila aura donc attendu d’être formellement inquiété par la justice pour livrer son premier discours depuis son départ du pouvoir, en 2019.
Alors que les sénateurs congolais ont voté en faveur de la levée de son immunité, le 22 mai, ce qui ouvre la voie à des
poursuites devant la Haute Cour militaire, l’ancien président, accusé d’être complice des rebelles de l’AFC/M23.
Enfin, OURAGAN FM fait savoir qu’au lendemain de la levée de son immunité parlementaire par le Sénat, l’ancien président Joseph Kabila a rompu un long silence pour s’aligner officiellement avec les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga. ‘’J’apporte mon soutien au Pacte social pour la paix initiée par la CENCO et l’ECC. C’est une démarche imparfaite, mais salutaire, qui mérite d’être soutenue et enrichie par tous les Congolais’’, a déclaré le sénateur à vie, saluant une initiative jugée cruciale pour la réconciliation nationale. Un message de ralliement qui résonne comme une tentative
d’unité face à un pouvoir qu’il juge autoritaire.
