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Politique

Ces interrogations de Julien Paluku sur la présence de Joseph Kabila à Goma.

Julien Paluku Kahongya Ministre du commerce extérieur
Julien Paluku Kahongya Ministre du commerce extérieur

Au cours d’un briefing presse à la télévision d’État le mardi 27 mai animé à Kinshasa par le ministre porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, Julien Paluku Kahongya, du Commerce extérieur,, a vivement critiqué la présence de l’ancien président Joseph Kabila à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo sous contrôle des agresseurs rwandais.

Selon Julien Paluku, cette visite inattendue de Joseph Kabila confirme la thèse du président Félix Tshisekedi sur des liaisons entre son prédécesseur Joseph Kabila, le mouvement rebelle M23 et le Rwanda.

« La présence de Joseph Kabila à Goma atteste les propos du Président Félix Tshisekedi, selon lesquels l’ex-chef de l’État est de connivence avec le M23 et le Rwanda », a dit Julien Paluku.

Il estime que cette proximité géographique et symbolique avec les zones de conflit accrédite la thèse d’une complicité active ou tacite de l’ancien président avec les forces hostiles à l’État congolais.

Julien Paluku est allé plus loin, accusant directement Kabila d’être co-responsable des violences et atrocités commises dans les territoires actuellement sous contrôle des rebelles.

« Comme il en est ainsi, Joseph Kabila porte la responsabilité de toutes les exactions commises sur la population dans les territoires occupés par le Rwanda et ses supplétifs », a-t-il martelé, pointant du doigt un lien de responsabilité morale et politique.

En tant qu’ancien gouverneur du Nord-Kivu (12 ans) qui a vécu toutes les guerres provoquées par ce même mouvement du 23 mars 2013 sous l’ère Joseph Kabila, Julien Paluku a du mal à croire en la présence du même Kabila à Goma aux côtés des mêmes terroristes qui lui-même avait radié de l’époque sous sa présidence. D’où ces 12 questions sur l’ancien président dans une zone contrôle des agresseurs rwandais:

« Est-ce le fils de son père, le président Laurent Désiré Kabila, assassiné en 2001 par la mafia rwandaise, qui est entré à Goma, capitale du Nord-Kivu, sous contrôle des mêmes Rwandais ? »

Une entrée en matière qui claque comme une gifle. Paluku oppose le souvenir du martyre national à l’image d’un Joseph Kabila désormais vu à Goma, non pas en libérateur, mais en hôte discret de ses ennemis d’hier.

« Est-ce le fils de Mzee qui a relancé le dialogue de Sun City en 2002 et qui a ramené les rebelles près de lui en acceptant la formule 1+4 ? »

Le rappel de l’effort de pacification d’un Kabila fils à ses débuts, chef d’orchestre d’une transition inclusive. Où est passé cet esprit de compromis au service de l’unité, interroge-t-il ?

« Est-ce le fils de Laurent Désiré Kabila qui a affronté et vaincu l’insurrection de Jules Mutebusi ? »

La continuité de l’action sécuritaire évoquée ici souligne une autre contradiction : comment passer de chef de guerre à protecteur supposé d’un mouvement qui menace l’intégrité nationale ?

« Est-ce le fils de Mzee qui, à mon avènement à la tête du Nord-Kivu, comme premier gouverneur élu, a piloté les opérations contre Laurent Nkunda ? »

Paluku cite son propre rôle à l’époque comme témoin et collaborateur d’un président déterminé à résister au CNDP. Que reste-t-il de cette cohérence ?

« Est-ce encore lui qui m’a demandé de résister lorsque, le 29 octobre 2008, le CNDP était à la porte de Goma ? »

Le ton se fait personnel. L’ancien gouverneur rappelle les consignes de résistance reçues de Kabila, aujourd’hui retourné selon lui aux côtés de ceux qu’il voulait repousser.

« Est-ce le fils de Mzee qui, en janvier 2009, a demandé l’arrestation de Laurent Nkunda par l’armée rwandaise et accepté l’entrée de cette même armée au Nord-Kivu à travers l’opération Umoja Wetu ? »

Double interrogation : sur la stratégie militaire mais aussi sur la verticalité du pouvoir. Paluku rappelle que le président avait même contraint le président de l’Assemblée nationale à la démission, faute d’avoir été informé de l’opération.

« Est-ce le fils de Mzee qui avait demandé à son ministre de signer les accords de paix le 23 mars 2009 ? Lesquels accords sont à l’origine de la création du mouvement du 23 mars ? »

L’ironie historique est mordante. Kabila, artisan des accords censés clore un conflit, se retrouverait aujourd’hui à proximité du groupe qui en a détourné l’héritage pour redevenir une force de guerre.

« Est-ce le fils de Mzee qui a ordonné au général Etumba de concevoir l’opération Pomme Orange qui a mis fin au M23 le 5 novembre 2013 ? »

Paluku souligne ici l’ancienne fermeté du président vis-à-vis du M23. Un contraste avec le flou actuel.

« Est-ce le fils de Mzee qui a radié les officiers M23 de l’armée pour qu’ils se retrouvent aujourd’hui à leurs côtés pour sa sécurité ? »

Le reproche devient plus grave : Kabila aurait confié sa sécurité à ceux qu’il avait lui-même mis au ban. Une inversion des alliances qui choque jusque dans les rangs de ses anciens fidèles.

« Est-ce le fils de Mzee qui voulait rester au pouvoir, a inventé le terme glissement ? Est-ce lui qui a finalement accepté de céder le pouvoir en 2019, ouvrant la voie à la première alternance pacifique ? Est-ce vraiment celui-là qui se retrouve aujourd’hui à Goma ? »

Trois questions en une, où se superposent les mérites d’un président pragmatique à la dérive d’un homme devenu, selon Paluku, une énigme politique.

« Est-ce le président honoraire qui a été salué à travers le monde pour son sens élevé de la démocratie, malgré son jeune âge ? »

Rappel du respect international acquis au moment de son retrait du pouvoir. Une stature aujourd’hui ternie par une posture jugée équivoque.

« Est-ce cet homme, jadis considéré comme un grand esprit, qui se retrouve aujourd’hui aux côtés de ses bourreaux d’hier, les bourreaux de la population qu’il a dirigée pendant 18 ans ? Est-ce encore lui qui a pleuré le colonel Mamadou ? Est-ce encore lui qui a pleuré le général Bauma ? »

Julien Paluku Kahongya

Bien avant, le deux membres du gouvernement Patrick MUYAYA de la communication et son collègue du Commerce Extérieur, Julien PALUKU KAHONGYA, avaient dans le cadre du même briefing presse planché sur le thème:

« Commerce extérieur : levier de la croissance économique en République démocratique du Congo ».

De prime abord le porte-parole du gouvernement a circonscrit le contexte de ce rendez-vous de recevabilité.

« La RDC est engagée dans un processus de discussion avec le gouvernement américain, sur le deal minier. Au centre de ce deal, il y a notamment le commerce extérieur qui va y figurer. Nous avons choisi avec mon collègue du Commerce Extérieur de faire une plongée sur cela. Au dernier conseil des ministres, nous avons évoqué la nécessité de ratifier un certain nombre de textes sur le commerce international. Nous voulons donc faire le point sur les avancées enregistrées sur le commerce extérieur que nous voulons utiliser comme un levier », a indiqué le ministre Muyaya.

De son côté, le ministre du Commerce Extérieur est revenu sur les avancées enregistrées.

« Depuis quelques temps, notre commerce extérieur est tiré vers le bas. Le manganèse, lithium, et autres, on se rend compte que la RDC n’a pas tiré profit de secteur minier. L’année dernière nous avons exporté autour de 150 mille tonnes de cobalt, plus de 3 millions de tonnes de cuivre, mais ça ne se ressent pas dans le panier de la ménagère. Aujourd’hui la tonne de cobalt se négocie à 33 milles dollars américains multiplié par une production annuelle de 150 milles tonnes, on est autour de 60 milliards de dollars et 29 milliards pour le cuivre », a-t-il expliqué.

D’où l’appel du Président de la République de diversifier notre économie notamment par l’agriculture en identifiant les secteurs porteurs de croissance. Nous devons migrer vers le secteur agricole pour aménager le panier de la ménagère.

Le secteur agricole a besoin de 120 millions d’emplois, alors que la RDC n’a que 100 millions d’habitants. Ce qui signifie qu’elle importera même la main d’oeuvre. Il ne suffit pas de produire, mais il faut avoir des marchés. Au Commerce Extérieur, nous avons approché les USA avec l’AGOA. Le deuxième marché, c’est le marché européen avec des partenariats économiques et le troisième, les chinois avec ses 1,4 milliards de consommateurs. Le quatrième, les indiens qui dépassent la Chine. Et en dernier lieu, le marché africain avec la ZLECAF qui nous permettrait de gagner 1,3 milliards de consommateurs africains.

En supprimant les barrières douanières, nous ne perdons pas les recettes, mais cette suppression ne concerne que les produits d’origine.

En ce qui concerne, les accords avec l’OMC, nous avons constaté que la RDC a raté de ratifier deux accords importants notamment sur la facilitation des échanges et les subventions à la brèche.

Parmi les défis à relever :
1° les impôts et taxes pèsent lourdement en RDC et cela impacte négativement sur le climat des affaires. Le président a instruit sur la révision de la loi sur les nomenclatures des taxes et impôts du pouvoir central et provincial ;
2° les infrastructures. On peut produire, mais comment évacuer les produits vers les grands centres de consommation et l’extérieur ;
3 la sécurité. Un défi majeur surtout dans la partie Est du pays.

Quid accord RDC – USA ?

Ce qu’il retenir de ce deal :
1°Dans ce deal, le développement de produits dont il est question, concerne la RDC ;
2°Il n’est pas question de brader nos mines ;
3°On parle d’intégration économique avec les pays limitrophes (COMESA, CEAC, SADC), les principes et lignes rouges ont été clairement identifiés ;
4° la condition sinequanone il faut intégrer cela est la paix.

Pour le ministre Paluku, 500 milliards USD, c’est encore trop peu pour la RDC. Lorsque nous évaluons la richesse totale de nos ressources minières, c’est autour de 24 milles milliards USD.
Comment allons-nous absorber cela dans ce deal ?

1er outil :
Le plan directeur de 58 milliards et on va appliquer les aspects prioritaires ;

2ème outil :
Les routes nationales, provinciales et de desserte agricole, si on met 1 million sur chaque kilomètre de routes, on aura 20 milliards ;

3ème outil: l’agriculture avec 80 millions d’hectares. Si on y injecte 1000$ par hectares, on aura 80 milliards et les 500 milliards sont absorbés en moins de temps.

Avec ces 500 milliards des USA, cela va nous permettre de construire des fondamentaux routiers, ferroviaires, aéroportuaires.

Nous devons donc élaborer des plans opérationnels qui vont absorber cet argent là. Et les premières retombées doivent être affectées dans les fondamentaux de l’Etat.

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