Ce mardi 27 avril, des membres du gouvernement ont effectué une descente sur le site de la baie de Ngaliema, dans la commune du même nom, afin d’évaluer la délimitation de la zone concernée par les constructions anarchiques, lesquelles doivent être démolies dans les prochains jours.
La délégation était composée du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, de la ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola, ainsi que du ministre de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu.
Sur place, le constat a été amer. Les membres du gouvernement ont découvert « un mur de soutènement en béton armé, construit par un officier général des FARDC sur le lit du fleuve Congo, empêchant ainsi la Regideso de capter correctement les eaux du fleuve », rapporte le service de communication du ministère des Affaires foncières.

Selon la même source, ce mur bloquerait également l’évacuation des eaux de la rivière Gombe.
À l’issue de cette étape d’identification et de délimitation, le gouvernement congolais a annoncé que toutes les constructions anarchiques érigées à moins de 100 mètres du fleuve seront démolies dans les prochains jours.
Ces mesures visent non seulement à protéger la station de captage de la Regideso, qui alimente plus de 2 millions de Congolais en eau potable, mais aussi à limiter les risques d’inondations et d’érosions, souvent à l’origine de pertes en vies humaines.
Pour rappel, cette décision de démolition des constructions anarchiques avait été annoncée par l’Hôtel de Ville de Kinshasa, qui avait accordé un délai de 48 heures aux habitants concernés pour libérer les lieux.
Depuis lors, le gouvernorat provincial a recentré ses actions en poursuivant les opérations de démolition des constructions anarchiques le long de la rivière Mapenza, dans la commune de Kintambo, au sein de la concession de l’ONATRA.
Lionel Kibuluku
