Ce mardi 28 mai, le Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a accordé une interview à la chaîne française France 24, dans laquelle il a condamné la passivité de l’ancien président Joseph Kabila, qui, selon lui, n’a pas publiquement désigné le Rwanda comme pays agresseur dans la crise sécuritaire, lors de son discours annonçant son arrivée à Goma.
« Joseph Kabila n’a pas dénoncé le président rwandais comme agresseur. Il y a des signes qui ne trompent pas », a regretté le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2023.
Il a également dénoncé la corruption et le détournement de fonds qui, selon lui, caractérisent désormais la classe politique congolaise.
« Je savais que mon pays était corrompu, mais je ne pouvais pas imaginer que la corruption atteignait un tel niveau », a-t-il confié. « Très, très peu de gens peuvent dire non merci devant un billet de banque », a déploré Denis Mukwege.
Denis Mukwege est un médecin gynécologue congolais de renommée internationale. Il a fondé en 1999 l’hôpital de Panzi, à Bukavu, où il a soigné des milliers de femmes victimes de viols utilisés comme armes de guerre. Grâce à son travail humanitaire et médical exceptionnel, il est devenu une figure emblématique de la lutte contre les violences sexuelles en temps de guerre.
Lionel Kibuluku
