La presse kinoise en ligne de ce 31 mai revient sur un deuxième réquisitoire contre le ministre de la Justice et garde des
sceaux, Constant Mutamba, pour plusieurs infractions dont celle d’outrage aux corps constitués.
7SUR7.CD en première position rapporte que le président de l’Assemblée nationale a annoncé un deuxième réquisitoire contre le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, pour plusieurs infractions dont celle d’outrage aux corps constitués.
C’était lors d’une plénière convoquée ce vendredi 30 mai 2025. Selon ce média, le procureur général près la Cour de cassation reproche également à ce membre du gouvernement Suminwa d’incitation au manquement envers l’autorité publique. Ces accusations sont consécutives aux déclarations de Constant Mutamba lors d’un grand oral, au Palais de la justice, où il a évoqué plusieurs enquêtes concernant des allégations de vol et de détournement d’argent visant principalement Firmin Mvonde, PG près la Cour de cassation, qui sollicite cette instruction. Le media rappelle que cette nouvelle requête d’instruction arrive moins de 24 heures après qu’une autre autorisation a été accordée dans le cadre d’une affaire liée à la construction d’une prison à Kisangani, impliquant des
accusations de corruption autour de l’attribution des marchés de construction.
ACTU30.CD confirme qu’une nouvelle demande d’autorisation d’instruction émise contre Constant Mutamba pour outrage aux corps constitués. Dans ce réquisitoire, lu devant les élus nationaux ce vendredi 30 mai, le procureur général près la Cour de cassation renseigne que le ministre de la justice a, tenu au Palais de justice de Kinshasa, en présence de nombreux de ses sympathisants, des propos « irrespectueux envers les magistrats et les juges du pays ». Le procureur général près la Cour de cassation estime que ces propos constituent un « outrage aux corps constitués », une infraction réprimée par le Code pénal en vigueur.
ACTU7.CD revient en précisant que le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, est à l’origine de cette nouvelle demande d’autorisation de poursuite. Il accuse le Ministre Mutamba d’avoir franchi les limites lors de son intervention publique au Palais de justice, où ce dernier a évoqué ‘’plusieurs enquêtes concernant des allégations de vol et de détournement d’argent’’ impliquant directement le magistrat lui-même. Les déclarations du Ministre n’ont pas manqué de faire réagir la justice. Selon le procureur, ces accusations sont graves et susceptibles de compromettre l’autorité des institutions judiciaires du pays. Il s’agit d’un deuxième épisode judiciaire en l’espace de 24 heures qui vise le même Ministre.
Dans un autre registre, MEDIACONGO titre : « Crise en RDC et dans les Grands Lacs : Yoweri Museveni opte pour des solutions régionales ». Le Président ougandais Yoweri Museveni a livré sa vision sur la crise actuelle en RDC République démocratique du Congo. Lors de la prise du pouvoir à la tête du Mécanisme de suivi de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région des Grands Lacs, en remplacement de son homologue burundais Evariste Ndayishimiye, Yoweri Museveni, sans passer par le dos de la cuillère, a fustigé l’option extravertie, qui consiste à toujours vouloir chercher de solutions à l’extérieur. Pour lui, il est
impérieux de remettre cette initiative entre les mains des pays de la région. Dans de mots à peine voilés, note ce média, le Président Ougandais tente d’indexer l’actuel Président de la RDC, Félix Tshisekedi, qui, à l’en croire, ne se soucie pas des questions internes.
Par contre, ACTUALITÉS.CD rapporte : « Accord cadre d’Addis-Abeba : “la recherche des solutions pacifiques à l’Est de la RDC s’est toujours heurtée au manque de volonté du M23 soutenu par le Rwanda”, Evariste Ndayishimiye ». Le Président du Burundi a passé le flambeau de la Présidence du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République
démocratique du Congo et la région à son homologue Ougandais Yoweri Kaguta Museveni, lors de la 12ème réunion de haut niveau tenue mercredi 28 mai 2025 en Ouganda. Dans son discours de circonstance, signale ce média, Évariste Ndayishimiye a présenté un tableau sombre de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs. Depuis sa signature en 2013, et particulièrement depuis le dernier Sommet du Mécanisme de suivi de sa mise en œuvre tenu à Bujumbura en 2023, a-t-il fait remarquer, ils ont parcouru un chemin plein d’embûches. À l’en croire, la guerre est devenue plus dévastatrice qu’auparavant.
Pour terminer, OKAPI.NET informe : « De nouvelles mesures du gouvernement pour juguler l’insécurité à Kinshasa ». Face à
la recrudescence des braquages et autres actes d’insécurité à Kinshasa, le gouvernement a décidé, jeudi 29 mai, de renforcer les patrouilles mixtes PNC-FARDC. Plusieurs autres mesures ont été arrêtées au cours d’une réunion entre le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, et les responsables de la Police nationale, des FARDC et de la ville-province de Kinshasa. Parmi les dispositions envisagées figurent le renforcement du contrôle des motos, souvent utilisées lors des attaques, ainsi que la mise en
place d’un numéro vert permettant aux citoyens de signaler les comportements suspects ou les cas d’extorsion. Un rapport d’urgence est en cours de préparation afin de structurer un plan de riposte coordonné et efficace, placé sous l’autorité directe du vice-Premier ministre de l’Intérieur.
