Le chef des travaux José Khenda, c’est de lui qu’il s’agit, le politologue, a lancé un appel en faveur de l’instauration d’une unité spéciale de la Police nationale congolaise (PNC) au sein du campus de l’Université de Kinshasa, 24 heures après l’incursion d’un groupe de criminels armés ayant braqué les changeurs de monnaie situés au niveau de Trafic.

» Il devient impératif d’instaurer une sécurité renforcée, adaptée et durable à l’Unikin « , a-t-il déclaré dans une note transmise à notre rédaction.
José Khenda estime que le campus universitaire, espace dédié au savoir et à la formation, ne peut continuer à être le théâtre d’actes de violence sans une réponse ferme de l’État. Selon lui, seule l’installation d’un poste permanent de la PNC, composé d’une unité rigoureusement formée, intègre et apte à faire face aux réseaux criminels, permettra de rétablir un climat de sécurité.
Actuellement, la sécurité du campus repose essentiellement sur la garde universitaire. Bien que présente, cette dernière n’est pas armée et ne dispose pas des moyens nécessaires pour affronter des criminels souvent lourdement armés. Raison pour laquelle José Khenda plaide pour une collaboration structurée entre la police nationale et la police universitaire.
» Une synergie entre ces deux corps permettrait des interventions plus efficaces et une meilleure prévention. La police universitaire joue un rôle stratégique grâce à sa proximité avec les étudiants « , explique-t-il.
L’Université de Kinshasa traverse actuellement une période de forte insécurité : multiplication des braquages, agressions en plein jour, sentiment d’abandon généralisé. Selon les informations recueillies, trois cambistes ont été tués depuis le début de l’année 2025 sur le campus.
La zone la plus ciblée par ces attaques reste Trafic, située à l’entrée principale de l’université. Ce secteur concentre une forte activité monétaire pour le home des étudiants et le plateau des professeurs. Un terrain devenu favorable aux attaques, face à une garde universitaire impuissante en raison de son manque de moyens et de son absence d’armement létal.
Pour José Khenda, seule une force de sécurité professionnelle, coordonnée et engagée dans la prévention comme dans la dissuasion, permettra de garantir un environnement propice à l’apprentissage et à la vie universitaire.
Lionel Kibuluku
