La République démocratique du Congo (RDC) a été élue ce mardi 3 juin 2025 en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027. L’élection s’est tenue au siège de l’ONU à New York, dans le cadre de la 79ᵉ session de l’Assemblée générale.
C’est un tournant diplomatique majeur pour Kinshasa. En accédant à ce siège, la RDC rejoint l’organe chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales, aux côtés des cinq membres permanents (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) et neuf autres membres non permanents élus pour un mandat de deux ans.
Cette élection intervient dans un climat d’instabilité sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, marquée par l’occupation de deux principales villes par les rebelles de l’AFC/M23.
Cette présence au sein du Conseil de sécurité constitue une opportunité stratégique pour Kinshasa de faire entendre sa voix sur les grandes questions mondiales, mais aussi de porter sur la scène internationale les enjeux spécifiques du continent africain et de la région des Grands Lacs.
Le gouvernement congolais a salué cette victoire diplomatique comme une reconnaissance du rôle croissant de la RDC dans les affaires internationales, et un levier pour plaider en faveur de la paix, de la stabilité et du développement durable.
«C’est une victoire pour toute la RDC, et en effet, un score remarquable de 183 votes sur 187 votes admissibles. Une performance à la hauteur de notre travail diplomatique. Nous célébrons notre retour sur la scène internationale. Nous voulons être un acteur pour la paix en Afrique, la paix sur toute l’étendue de la terre, un acteur qui va promouvoir plus de paix, plus de justice, plus de développement et surtout plus d’unité», a dit Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État des Affaires étrangères, jointe au téléphone par la chaîne nationale, à l’issue de l’élection, mardi, de la République démocratique du Congo comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lionel Kibuluku
