L’ancien vice premier ministre et cadre du FCC, José Makila Sumanda, a vertement critiqué la récente décision du président du CSAC, Christian Bosembe, interdisant aux journalistes de publier ou de relayer les activités de l’ancien président Joseph Kabila Kabange.
Dans une déclaration ferme, Makila rappelle à Bosembe que « les organes de presse ne sont pas des entités fictives ni des jouets à votre disposition. Ce sont des entreprises légitimes, avec des responsabilités, des charges, et des employés ayant des familles à nourrir. »
Il poursuit :
« Vos menaces et votre arrogance ne sont que la preuve de votre mépris total pour la dignité de ces professionnels. »
Selon lui, la décision de Bosembe va à l’encontre de la mission première du CSAC, qui est censé être un instrument d’appui à la démocratie. Il alerte :
« En voulant contraindre la presse à mettre la clé sous le paillasson, vous ne faites qu’accroître le chômage, plonger notre pays dans l’obscurité et déshonorer une institution censée défendre la démocratie. Vous transformez ce qui devrait être un pilier de la liberté en un instrument de répression et d’oppression. »
Dans une charge virulente, José Makila affirme :
« Votre flatterie est devenue insupportable, atteignant un niveau d’indécence inégalé. Jamais, de toute ma vie, je n’ai vu quelqu’un s’arroger le pouvoir de fermer des entreprises à sa guise, pour satisfaire ses caprices et ses ambitions égoïstes. »
Il rappelle que la presse congolaise n’est pas une marionnette et que l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) ne se laissera pas faire.
Makila va plus loin en accusant Bosembe de jouer le rôle d’Hitler contre la presse congolaise :
« Il est temps de rappeler que la presse congolaise n’est pas une marionnette à votre service. Elle a du courage, de la dignité, et elle saura résister à vos intimidations. »
Enfin, José Makila suggère au président du CSAC de s’investir plutôt dans la recherche de fonds pour subventionner les médias, au lieu de chercher à les museler.
Lionel Kibuluku