Le président de l’Assemblée nationale, a évité de nommer explicitement l’ancien président Joseph Kabila ce vendredi 6 juin, lors de la plénière consacrée à la présentation du rapport annuel du CSAC.
Sur un ton ironique, Kamerhe a semblé se moquer de la décision controversée du CSAC interdisant de citer le nom de Kabila dans les médias, avant de se rétracter à demi-mot au cours de la même séance.
« On va débattre sur le hein, hein, hein… c’est-à-dire, le parti hein, hein, hein… l’autorité morale hein, hein, hein », a-t-il lancé, faisant clairement allusion à Joseph Kabila, autorité morale du PPRD, sans le nommer directement.
Face aux critiques nourries des élus à l’encontre de sa décision, le président du CSAC, Christian Bosembe, a tenté de clarifier sa position, parlant d’une mesure « provisoire ».
« Nous n’avons pas interdit aux médias de réfléchir sur l’ancien président, non. Nous n’avons jamais interdit aux gens de citer ce nom-là. Vous pouvez le citer maintenant, même à gorge déployée, vous êtes libres », a-t-il déclaré.
Cette décision du CSAC a été vivement contestée par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), qui l’a qualifiée de mesure de censure et de dérive autoritaire. L’organisation a toutefois appelé les journalistes à faire preuve de retenue, de sérénité et de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
Lionel Kibuluku