Le Rwanda a annoncé son retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), dans un communiqué officiel publié par son ministère des Affaires étrangères. Une décision qui intervient dans un contexte de forte pression internationale sur Kigali, accusé de soutenir activement le mouvement rebelle M23/AFC et de maintenir illégalement des troupes sur le sol congolais.
Dans son communiqué, Kigali dénonce ce qu’il appelle « l’instrumentalisation de la CEEAC par la RDC », accusant Kinshasa et ses alliés d’avoir empêché le Rwanda d’exercer la présidence tournante de l’organisation, lors du 26ᵉ Sommet ordinaire qui s’est tenu ce 7 juin à Malabo. Mais derrière cette justification diplomatique, de nombreux observateurs y voient un aveu de faiblesse et une tentative de diversion, alors que le régime rwandais se retrouve de plus en plus isolé sur la scène africaine et internationale.
Le Rwanda, visiblement contrarié de ne plus pouvoir imposer sa voix dans les instances régionales, préfère claquer la porte plutôt que de répondre aux graves accusations portées contre lui.
Ce retrait de la CEEAC survient quelques jours seulement après l’élection de de la RDC en tant que membre non permanent du conseil de sécurité des nations unies pour une durée de 2026-2027.
Il faut souligner également une série de sanctions internationales imposées au Rwanda. Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays partenaires ont suspendu des aides financières et militaires, pointant la responsabilité directe de Kigali dans la déstabilisation de l’est de la RDC, en particulier à travers son soutien logistique, militaire et politique au M23/AFC.
Lionel Kibuluku