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Société

Kananga : vive tension autour du recouvrement forcé des engins, les motards dénoncent une taxe « injuste » de la DGRKAC

Les motards réunis devant la DGRKAC
Les motards réunis devant la DGRKAC

Une vive tension a agité la ville de Kananga ce lundi 9 juin 2025. Dès les premières heures de la matinée, des centaines de motards ont manifesté dans plusieurs artères de la ville pour protester contre le recouvrement forcé initié par la Direction Générale des Recettes du Kasaï Central (DGRKAC).

À l’origine de la grogne, une nouvelle taxe de 100 dollars américains imposée à chaque conducteur d’engin roulant, dans le cadre d’une opération de recouvrement censée entrer en vigueur ce même jour. Une mesure que les conducteurs jugent « injuste » et inadaptée à leur réalité socio-économique.

 » C’est inadmissible. Nous gagnons entre 20 000 et 25 000 francs par jour. Entre le carburant, l’entretien et les redevances à verser aux propriétaires des motos, il est impensable pour nous de réunir une telle somme « , a dénoncé Moïse Kalombo, motard à Kananga.

Rassemblés devant le siège de la DGRKAC, les manifestants ont appelé à une révision de la politique fiscale provinciale. Ils plaident notamment pour le rétablissement de la taxe journalière de 1 000 francs congolais, qui leur semble plus accessible.

Cette manifestation survient après une marche de sensibilisation organisée samedi dernier par les agents et cadres de la DGRKAC, annonçant officiellement le début du recouvrement forcé dès ce lundi 9 juin. Une annonce qui a rapidement enflammé les esprits.

Jusqu’à présent, la direction de la régie financière provinciale n’a pas encore réagi à cette mobilisation. Face à la montée de la tension, le gouvernement provincial a appelé à l’ouverture d’un dialogue entre la DGRKAC et les représentants des motards pour éviter une escalade.

Cette crise met une fois de plus en lumière la difficulté d’appliquer certaines réformes fiscales dans un contexte économique précaire, où le secteur informel – notamment celui des mototaxis – reste un pilier incontournable de la mobilité urbaine et de l’emploi local.

François Ntumba

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