Après avoir échangé avec le président de la République, Félix Tshisekedi, sur la crise sécuritaire actuelle, l’opposant Martin Fayulu a lancé un appel au dialogue et à la création d’un « Camp de la Patrie ».
Dans une déclaration politique consultée par notre rédaction, Fayulu est revenu sur ce concept qu’il a défini en ces termes :
« Le Camp de la Patrie est avant tout un état d’esprit. Il incarne la conviction que la République Démocratique du Congo est une, unie et indivisible. »
Face à l’agression rwandaise et aux multiples crises, le Camp de la Patrie constitue, selon lui, « l’expression de la voix des Congolais qui refusent la soumission, la complicité, le silence face aux menaces réelles de balkanisation ».
Ce mouvement s’appuie sur l’article 63 de la Constitution congolaise, qui stipule :
« Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays […] en cas de menace ou d’agression extérieure. »
Les initiateurs y voient un cadre légal pour mobiliser la population contre les risques de fragmentation territoriale, une préoccupation récurrente face à la présence de groupes armés dans les provinces de l’Est.
Selon le document signé par Martin Fayulu, tout Congolais animé par cet esprit a le devoir de :
- Défendre avec fermeté l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC, et s’opposer vigoureusement à toute forme d’agression extérieure ou de tentative de balkanisation du pays ;
- Promouvoir la paix, la justice et la dignité nationale en toutes circonstances ;
- Dénoncer avec courage les complicités internes et les ingérences étrangères qui menacent la stabilité et l’unité du pays ;
- Porter avec force la voix du Congo auprès des institutions internationales et des partenaires étrangers, afin de faire entendre la vérité et protéger les intérêts de la Nation.
Lionel Kibuluku
