La poursuite judiciaire contre le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba a été largement commentée par la presse parue ce mardi dans la capitale RD Congolaise.
MEDIACONGO ouvre le bal et signale que le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, est désormais dans l’obligation de démissionner après que l’Assemblée nationale a autorisé, ce dimanche 15 juin 2025, des poursuites judiciaires à son encontre. Il est accusé de détournement de fonds publics, notamment de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Le média rappelle que réunis en plénière à huis clos pour clôturer la session de mars, 322 députés nationaux sur 363 ont voté en faveur de cette autorisation, 29 s’y sont opposés et 12 se sont abstenus. Une décision écrasante qui marque un tournant dans ce dossier opposant le ministre de la Justice au procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu.
JEUNE AFRIQUE confirme que l’Assemblée nationale congolaise a donné son feu vert pour que des poursuites puissent être engagées contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Un retournement spectaculaire, note ce média régional, pour celui qui était à la manœuvre dans l’offensive judiciaire dirigée contre Joseph Kabila et le M23. Selon cette source, l’Assemblée nationale a cédé ainsi à la demande du Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde.
Revenant sur le même sujet, INFOS27 clame que « Kigali se réjouit des poursuites contre Mutamba : un signal troublant ». En célébrant sa mise en accusation, le Rwanda ne fait pas que manifester sa satisfaction : il revendique, à peine voilé, le prix d’un succès diplomatique et politique. Ce triomphalisme, pense le journal, trahit une vérité dérangeante : l’affaiblissement de Constant Mutamba n’est pas neutre, il est stratégiquement profitable à Kigali. Et si ses adversaires externes l’acclament, c’est bien que sa voix dérangeait là où ça fait mal au cœur de l’agression rwandaise contre la RDC. À Kinshasa, pourtant, fait remarquer le confrère, nul ne semble vouloir entendre l’alarme qui hurle derrière les applaudissements ennemis…
Changeons de chapitre avec la Chambre basse du Parlement. INFOS27 titre : « Massacre fictif à Moba : 318 morts annoncés, une intox relayée par Vital Kamerhe ». Dimanche 15 juin, en pleine plénière, rapporte ce quotidien, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, annonçait avec gravité un supposé massacre de 318 civils à Moba, dans la province du Tanganyika. Une déclaration lourde de sens, formulée sans vérification préalable ni confirmation officielle, depuis le haut du perchoir, comme une vérité établie. À peine le chiffre prononcé, poursuit le tabloïd, une minute de silence fut observée, les réseaux sociaux s’embrasèrent, les réactions politiques se multiplièrent. Mais dès le lendemain, le démenti tombe : aucun massacre, aucune attaque massive n’a eu lieu cette nuit-là. Le chiffre avancé correspondait en réalité à un bilan cumulé sur deux années, mal interprété et mal relayé…, note infos27. ACTUALITÉS.CD
revient en indique que ‘’l’armée dément un massacre de 318 civils à Moba, le Parlement reconnaît une erreur dans le bilan’’.
Restons au Parlement, FORUM DES AS
rapporte qu’après l´Assemblée nationale, le Sénat a ratifié la semaine dernière, en seconde lecture, huit lois de ratification portant sur des accords de financement pour un montant de près de 2 milliards de dollars américains. Selon le ministre des Finances, Doudou Fwamba, qui a défendu ces projets de loi, ces fonds seront affectés à plusieurs secteurs-clés du développement, dans des domaines aussi
variés que l´énergie, l´eau potable, les infrastructures, …
Rendons-nous dans la province de l’Equateur, ACTU30.CD dresse le bilan provisoire du naufrage survenu le 11 juin dernier au large du lac Tumba, près du territoire de Bikoro, de 48 corps sans vie repêchés et inhumés, 107 passagers toujours portés disparus, tandis que 46 personnes ont pu être secourues. Le Vice-Premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, qui dresse ce bilan provisoire, souligne que toutes ces victimes se trouvaient à bord de trois pirogues motorisées qui ont chaviré à la suite de violentes perturbations météorologiques sur le lac. Par ailleurs, le Gouvernement qui a adressé ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées, a promis de renforcer les mécanismes de prévention des catastrophes, tout en s’engageant à améliorer la résilience des communautés exposées aux risques climatiques.
Quittons l’Equateur pour la Lomami,
FORUM DES AS rapporte : « Le Service national réhabilite la route Kanyama-Mwene-Ditu ». Longtemps laissée à l’abandon, la route reliant la localité de Kanyama Kasese à la ville de Mwene-Ditu, jadis cauchemar des usagers, reprend enfin vie sous les coups des pelles mécaniques, des bulldozers, des niveleuses et autres compacteurs du génie du Service National. En quelques semaines, cette voie, naguère boueuse et impraticable, s’est métamorphosée en un axe solide, large et surtout praticable, au grand soulagement des populations locales et des commerçants. À la manœuvre, note ce quotidien, un homme : le Lieutenant-Général Jean Pierre Kasongo Kabwit, commandant du Service National, qui, fidèle aux instructions du chef de l’État, Félix Tshisekedi, continue de tisser patiemment la toile du désenclavement et de la relance agricole nationale.
Terminons par cette nouvelle : « Le parquet veut présenter en justice un Belge lié à l’assassinat de Lumumba », écrit ACP.
Selon ce bulletin quotidien, le parquet fédéral belge, qui se penche ce mardi sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre de la RDC en 1961, a souhaité le renvoi de M. Etienne Davignon devant le tribunal correctionnel, a annoncé lundi la radiotélévision francophone belge (RTBF) sur son site Web. « Après plus de dix années d’enquête, la chambre du conseil de Bruxelles entame le traitement du dossier, afin de décider si un procès doit avoir lieu ou non. Le parquet fédéral réclame un renvoi de l’affaire devant le tribunal correctionnel. Le parquet souhaite qu’un procès se tienne pour participation
aux crimes de guerre. Étienne Davignon serait alors le seul à être jugé’’, a expliqué le média belge.
