L’affaire Constant Mutamba ne cesse de défrayer la chronique des journaux parus ce mercredi dans la capitale de la RD Congo.
MEDIACONGO vient en premier et titre : « Constant Mutamba quitte le gouvernement, sa démission acceptée par Félix Tshisekedi ». Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a déposé sa démission ce mardi 17 juin auprès du Président de la République, Félix Tshisekedi. Selon cette source, le Chef de l’Etat a accepté la démission de celui qui était à l’origine du réquisitoire de l’auditeur général des Forces armées de la République, ayant conduit à la levée de l’immunité de l’ancien président de la République, Joseph
Kabila. Médiacongo ajoute que Constant Mutamba doit officialiser cette décision ce mercredi, notamment en écrivant une correspondance au cabinet du Président de la République et à la première ministre. Après cette étape, note CONGO NOUVEAU, Constant Mutamba va devoir affronter la justice sans ses fonctions de justicier. Son dossier devrait être envoyé pour fixation devant la Cour de cassation, en vue d’un éventuel procès.
Abordant le même sujet, LE PHARE s’interroge : « Mutamba est-il victime de sa propre turpitude ou d’un complot politique ? ». Avec ce vote négatif le livrant à la justice, le ministre Constant Mutamba est censé se présenter à la Cour de cassation pour être jugé. Cependant, note ce quotidien, son dossier continue de susciter des réactions et commentaires dans les sens divers. Certains fustigent le piège lui tendu par des magistrats qui ne supportaient pas le voir à la tête du ministère de la Justice, à cause notamment du changement qu’il est en train d’impulser. Lequel met en mal les intérêts égoïstes de plusieurs magistrats qui croient que le jeune Ministre est venu leur attacher le bifteck de la bouche…
FORUM DES AS qualifie le départ de Mutamba comme un départ forcé, contraint par une série d’événements judiciaires qui se sont emballés en quelques jours, emportant avec eux l’un des visages les plus flamboyants du Gouvernement. Nommé en mai 2024, rappelle, le tabloïd, Constant Mutamba incarnait à ses débuts l’image d’une autorité inflexible, un croisé de la rigueur dans un système souvent brocardé pour sa complaisance. Il promettait de rétablir l’ordre dans les finances publiques, de traquer sans pitié les détourneurs. Il parlait fort, brandissant
des menaces, se faisait photographier avec un chien menaçant, prêt disait-il à ‘’mordre’’ les corrompus… Acculé par le procureur général Firmin Mvonde et lâché par ses alliés politiques, le ministre de la Justice Constant Mutamba voit son avenir s’écrouler comme un château de cartes, analyse ECONEWS. Poursuivi pour détournement présumé de fonds publics, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 quitte la scène ministérielle par la petite porte, dans un climat de haute tension politique et judiciaire, commente LA
PROSPERITE. Figure de la jeunesse politique congolaise, Constant Mutamba s’était illustré par une rhétorique anticorruption et des prises de position tranchées. Son accession au portefeuille de la Justice avait été saluée par certains comme le signal d’un renouvellement
générationnel. Mais très vite, les lignes de fracture sont apparues, rappelle le quotidien.
Dans un autre registre, FORUM DES AS
rapporte : « Après Lualaba, Félix Tshisekedi retrouve les dossiers brûlants du pays ». Selon le journal, le Président de la République, Félix Tshisekedi, après avoir passé quelques jours sans répit à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, retrouve à présent sur sa table les dossiers chauds de la République. Le plus important et qui exige toute son énergie, cite le tabloïd, c’est celui de la reconquête de toutes les zones occupées par les hors-la-loi à la solde de Paul Kagame, à savoir l’AFC/M23. Tant
qu’une importante partie de la province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu seront hors de l’autorité gouvernementale, les Congolais et leur Chef ne doivent pas se sentir à l’aise. C’est pourquoi, rapporte ce quotidien, le Chef de l’Etat, est appelé à sortir tout son arsenal stratégique pour sortir de ce piège dans lequel la RDC est engluée. Son gouvernement a déjà remporté une grande bataille sur le plan diplomatique. Kagame, acculé, est mis à nu. Son entêtement se retourne aujourd’hui contre lui…
Restons dans le même chapitre, INFOS27
écrit : « Nord-Kivu, Sud-Kivu : Occupation, viols, enrôlements : l’ONU dévoile l’enfer imposé par le M23 ». C’est un réquisitoire implacable, mais qui vient confirmer ce que les Congolais du Kivu vivent depuis des mois dans la chair. Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU réuni lundi 16 juin à Genève, le Haut-Commissaire Volker Türk a dénoncé l’ampleur ‘’effroyable’’ des violations des droits humains commises dans l’est de la RDC, pointant nommément la responsabilité du M23 et l’implication directe du Rwanda…
Arrestations arbitraires, enrôlement forcé, destructions d’hôpitaux, usage systémique de violences sexuelles, enlèvements de patients, exodes massifs : la Mission d’établissement des faits brosse le tableau d’une stratégie de terreur méthodique, où les civils sont les premières cibles d’un
mouvement rebelle surarmé et soutenu par un État étranger.
Enfin, LE PHARE signale que : « Le port en eaux profondes de Banana sera ouvert au trafic en 2027 ». Dans 18 à 20 mois, le port en eaux profondes de Banana situé sur la côte atlantique, dans la province du Kongo Central, sera opérationnel. L’annonce a été faite, le lundi 16 juin dernier, par le Directeur général de DOLLARS World RDC, l’entreprise qui s’occupe de la construction de ce gigantesque ouvrage. Jorge Rico, c’est son
nom, sortait de l’audience lui accordée par le Vice-premier ministre et ministre des Trans ports, Jean Pierre Bemba Gombo. Selon le journal, une deuxième drague arrive ra sur le site d’ici 30 à 40 jours pour poursuivre les travaux, a déclaré le Directeur général Jorge Rico, au sortir de l’audience avec le VPM Jean Pierre Bemba. Il a, par ailleurs, informé que la société a entamé les importations des équipements appropriés pour les grands
travaux. INFOS27 rappelle que l’infrastructure comprendra un quai de 600 mètres, un tirant d’eau de 18 mètres et une capacité annuelle de traitement de 450.000 conteneurs EVP, avec des équipements portuaires de dernière génération.dernière génération.
