Le climat politique s’envenime au Kasaï Central. De violents affrontements ont éclaté le lundi 16 juin 2025 dans la salle des plénières de l’Assemblée provinciale, opposant deux camps de députés provinciaux.
Le Cadre de concertation de la société civile condamne fermement ces violences et envisage de saisir le Président de la République pour solliciter la dissolution de l’organe délibérant provincial.
Les tensions trouvent leur origine dans un communiqué signé le 14 juin par le rapporteur adjoint du bureau de l’Assemblée, convoquant une plénière pour examiner plusieurs pétitions. Une décision qui a attisé un conflit déjà latent entre deux blocs : d’un côté, 14 députés affiliés à l’UDPS et leurs alliés ; de l’autre, 18 députés indépendants formant une majorité contestée.
Des échauffourées ont éclaté en pleine plénière, entraînant la destruction de plusieurs biens matériels dans l’hémicycle, une situation que la société civile qualifie de « scandaleuse et intolérable ».
Jean-René Tshimanga, coordonnateur du Cadre de concertation de la société civile du Kasaï Central, appelle à un sursaut de responsabilité de la part des élus provinciaux.

« Il est impératif que les députés se retrouvent autour d’une même table pour garantir le bon fonctionnement des institutions. À défaut, nous demanderons au président de la République de dissoudre cette Assemblée », a-t-il déclaré.
En réaction à cette crise, le vice-premier ministre de l’Intérieur a convoqué à Kinshasa les membres du bureau d’âge ainsi que les cinq membres du bureau déchu, afin de mener des consultations d’urgence.
François Ntumba