L’actualité de ce samedi 5 juillet tourne autour de la neutralisation des FDLR tel que prévoit l’accord de paix signé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda sous l’égide des États-Unis d’Amérique.
OURAGAN FM titre : « Kagame balise la voie à la violation de l’accord de Washington ». Le président rwandais Paul Kagame a estimé vendredi qu’il n’était pas certain que l’accord de paix négocié par les États-Unis avec la République démocratique du
Congo tienne, tout en avertissant qu’il réagirait à toute « ruse » de son voisin… Kigali nie toute assistance au M23 et assure que ses forces opèrent en légitime défense face à l’armée congolaise et aux miliciens hutus liés au génocide de 1994, en
particulier les FDLR. Face à la presse, le Chef de l’État rwandais a souligné que son pays restait engagé dans le processus, tout en évoquant le risque d’échec si Kinshasa ne remplissait pas ses engagements concernant la neutralisation des FDLR.
De son côté, MEDIACONGO fait savoir que Prince Epenge, président national de l’ADD Congo et cadre au sein de la plateforme Lamuka, digère mal que le retrait des troupes rwandaises du sol rd-congolais se fasse concomitamment avec la neutralisation des FDLR, tel que le prévoit l’accord de paix RDC-Rwanda signé le 27 juin dernier, à Washington, et expliqué
par la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors du briefing presse coanimé, jeudi
3 juillet 2025, à Kinshasa, avec le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya. À en croire ce cadre de Lamuka, « il suffit que les États-Unis d’Amérique et les Nations Unies obligent à Paul Kagame de réunir tous les enfants du Rwanda, d’organiser
un dialogue inter-rwandais, le dialogue qui verra la présence des FDLR, et la question sera définitivement réglée. »
Après des mois de duplicité et de manœuvres régionales, Kigali se retrouve acculé, rapporte INFOS27. L’implication directe des États-Unis dans la médiation de la crise entre la RDC et le Rwanda redistribue les cartes et ferme peu à peu l’espace de jeu dont Paul Kagame s’est longtemps servi. Sous couvert de lutte contre les FDLR, son régime justifiait depuis trois décennies des incursions armées à répétition sur le sol congolais. Désormais, ce prétexte s’effondre : Washington exige une sortie simultanée et rapide des troupes rwandaises et des miliciens hutus. Pour Kigali, c’est l’heure du choix céder ou se dévoiler. L’accord de Washington, en imposant un mécanisme conjoint et une chronologie synchronisée, expose les ambiguïtés et l’agenda caché du Rwanda. L’ère des échappatoires diplomatiques semble bel et bien révolue.
De l’autre côté, JEUNE AFRIQUE note que les rebelles et les autorités congolaises s’apprêtent à se retrouver au Qatar pour un nouveau cycle de négociations. De sa réussite dépend la pérennité de l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le
Rwanda. Le M23, lui, espère encore poser ses conditions. Le processus de paix dans l’est de la RDC franchira-t-il une nouvelle étape au Qatar ?, s’interroge ce média régional. Une semaine après qu’un accord a été signé entre Kinshasa et Kigali sous
l’égide des États-Unis, Doha s’apprête à accueillir un nouveau round de pourparlers, cette fois entre les autorités congolaises
et les rebelles du M23, que soutient le Rwanda.
Toujours au sujet de l’insécurité, dans les Kivu, ACTUALITE.CD rapporte que plus de 45 personnes tuées par balles, 75 cas
de viols et une dizaine d’enlèvements documentés pour le seul mois de juin dans les entités contrôlées par l’AFC/M23 dans le Nord-Kivu. Ce bilan indique le média, relève de dernier rapport Hebdo GOMA+ publié par les conseils communaux de la jeunesse de Goma, Nyiragongo et Rutshuru. Le document signale aussi 63 cas d’incendie de maisons, 25 blessés par armes, des cas de recrutement forcé des jeunes dans les rangs de l’AFC/M23, d’arrestations arbitraires et d’occupation illégale de propriétés privées, notamment celles de personnalités politiques et de membres des forces de l’ordre et de sécurité.
Pour terminer, INFOS27 signale que face à l’ampleur de la résurgence du choléra dans la capitale congolaise, le Président
Félix Tshisekedi a ordonné une riposte immédiate et multisectorielle. Centres de traitement mobiles, distribution d’eau potable, désinfection des lieux publics, kits d’hygiène en cascade : un plan d’urgence a été activé, appuyé par les partenaires internationaux. Vendredi 4 juillet, lors du Conseil des ministres, le Chef de l’État a décrété l’alerte maximale, pointant un enchaînement de vulnérabilités urbaines et appelant à une mobilisation générale pour éviter un basculement sanitaire dans une ville déjà sous pression. ACP précise que Le Président de la République a instruit le Gouvernement à faire face à la pandémie sous la coordination de la Première ministre. Le ministère de l’Intérieur, de l’Environnement, des Ressources Hydrauliques et Électricité, de la Santé, des Affaires Sociales, de la Communication et des Médias, en concertation avec son cabinet et les gouvernements provinciaux de Kinshasa à prendre sans délai les mesures suivantes : l’activation immédiate du plan contagient en associant étroitement la division provinciale de la santé…
