La presse parue ce mercredi dans la capitale RDC Congolaise a commenté sur le procès Mutamba, ex-ministre d’Etat en charge de la Justice poursuivi pour un détournement présumé des fonds destinés à la construction de la prison de Kisangani, mais aussi la réélection de Dieudonné Kamuleta Badibanga à la tête de la Cour constitutionnelle.
Commençons par le second sujet, INFOS27
rapporte que mardi 8 juillet, les juges de la Cour constitutionnelle ont renouvelé leur
confiance à Dieudonné Kamuleta Badibanga, reconduit pour un second et dernier mandat de trois ans à la présidence de la Haute Cour. Selon ce quotidien, sa réélection n’a surpris personne. Une décision attendue, tant le magistrat a su, depuis 2022, incarner la stabilité, la rigueur et l’autorité morale d’une institution devenue, en dix ans, l’un des piliers les plus solides de la démocratie congolaise. Derrière la solennité du vote, c’est un cap qui se confirme : celui d’une justice constitutionnelle active, cohérente et ancrée dans les exigences d’un État
de droit en construction.
Cette décision, note FORUM DES AS, s’inscrit dans le strict respect des dispositions de l’article 9 de la loi organique n° 13/026 du 15 octobre 2013, qui précise que le président de la Cour est élu par ses pairs pour un mandat de trois ans, renouvelable une seule fois, dans les conditions définies par le règlement intérieur. Après cette élection interne, son investiture devra être confirmée par une ordonnance du Président de la République. Le journal précise que Dieudonné Kamuleta n’est pas un inconnu dans les milieux judiciaires du pays. Magistrat de carrière, il siège à la Cour constitutionnelle depuis juillet 2020, en tant que membre désigné par le Conseil supérieur de la magistrature
(CSM). Selon CONGO NOUVEAU, ce juge, magistrat de carrière, va encore présider aux destinées de la Cour constitutionnelle pour les trois prochaines années.
Concernant le Dossier Constant Mutamba, INFOS27 titre : « Détournement présumé de fonds pour une prison à Kisangani :
Constant Mutamba face aux juges de la Cour de cassation ce mercredi à Kinshasa ». Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, comparaît ce mercredi 9 juillet 2025 devant la Cour de cassation à Kinshasa, dans le cadre d’un procès très attendu où il est accusé d’avoir détourné 19 millions de dollars initialement destinés à la construction d’une prison à Kisangani. L’audience publique, qui débute à 9h30, se
tient sous haute surveillance dans une salle limitée à 150 personnes, avec retransmission télévisée en direct.
CONGO NOUVEAU qualifie : « Mutamba, le procès d’une vie ». Cet hebdomadaire souligne que l’ex-garde des Sceaux du pays comparaît à partir de ce mercredi, devant la Cour de cassation, pour détournement supposé des fonds liés à la construction d’une prison à Kisangani. Ce portail estime que Constant Mutamba va batailler dur pour prouver son innocence et sauver sa carrière politique face à ce qu’il qualifie de manigance visant à neutraliser les réformes judiciaires en cours et à entraver la riposte gouvernementale contre l’agression rwandaise.
LE QUOTIDIEN signale que ce procès d’une opportunité pour Constant Mutamba de démontrer, aux yeux du monde, que la procédure telle qu’initiée était un montage, basée plus sur des suspicions que sur la vérité des faits. Cet hebdomadaire révèle un communiqué du Conseil supérieur de la
magistrature qui estime impérieux qu’il n’y ait pas d’attroupements autour de la Cour de cassation, lors de cette audience, précisant que tout trouble à l’ordre public ne sera pas toléré. Selon ce tabloïd, de nombreux Congolais restent convaincus que Constant Mutamba est innocent au regard de son bilan reluisant pendant les quelques jours qu’il a passé à la tête de ce ministère de la Justice.
De même LE PHARE note que cette comparution très attendue par le public congolais pourrait marquer un tournant décisif dans une affaire qui alimente vifs débats et plusieurs spéculations au sein de l’opinion publique congolaise qui reste partagée sur ce dossier. Ce quotidien affirme qu’il n’est donc pas impossible que la carrière de Constant Mutamba connaisse un rebondissement plus tard, ‘’surtout que dans une partie de l’opinion publique, il passe pour une victime écrasée à cause de ses réformes courageuses’’. Dans le même ordre d’idée, LA RÉFÉRENCE PLUS
rapporte que le procès Mutamba est suivi par l’opinion publique nationale car il met en cause non seulement la gestion financière du ministère, mais également l’intégrité d’un acteur politique central du gouvernement, qui s’est illustré par des attaques directes contre les magistrats avec qui les relations n’étaient plus au beau fixe. Et ce sont ces mêmes magistrats qui l’accueillent ce mercredi à la barre, ajoute ce portail.
Dans un autre registre, FORUM DES AS
informe : « Jacques Kyabula convoqué d’urgence à Kinshasa par Jacquemain Shabani ». Dans un télégramme rendu public hier mardi 08 juillet, le vice Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières
Jacquemain Shabani a convoqué urgemment à Kinshasa, Jacques Kyabula, gouverneur de la province du Haut-Katanga. Le document renseigne que le ministre de l’Intérieur ordonne au gouverneur de cesser toutes les activités et de prendre les dispositions nécessaires pour rejoindre la capitale Kinshasa dans un délai de 48 heures pour une consultation urgente. Cette convocation intervient après des déclarations controversées faites par Jacques Kyabula, lors d’un meeting de l’Union sacrée, à Lubumbashi, en soutien à l’accord de paix signé le 27 juin entre la RDC et le Rwanda sous les auspices du secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
Dans ses déclarations, signale CONGO NOUVEAU, Kyabula avait salué l’accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda sous la houlette du Président Félix Tshisekedi. Mais ce qui a mis le feu aux poudres, c’est cette phrase : ‘’Le vrai ennemi de la RDC, c’est le Rwanda et non des fils du pays comme Joseph Kabila et Corneille Nangaa, dont les cas peuvent être réglés en famille’’. Une sortie perçue par certains comme une tentative de réhabilitation implicite d’acteurs politiques clivants.
