Après la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, intervenue à Washington sous médiation américaine, le président des États-Unis, Donald Trump, a confirmé ce mercredi 9 juillet que les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame sont attendus dans les prochains jours à la Maison-Blanche pour finaliser le processus.
Ce processus a été entamé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en présence de Marco Rubio, actuel secrétaire d’État américain. Trump a salué cette avancée, estimant qu’il est temps de mettre un terme à des décennies de conflit dans la région des Grands Lacs.
« Ils sont en guerre depuis 30 ans. Sept millions de morts. Et certains estiment que le chiffre réel est bien plus élevé. Ça a été une lutte longue et brutale. Nous sommes très heureux d’avoir pu contribuer à résoudre ce problème. Je pense que, dans les deux prochaines semaines, les dirigeants des deux pays viendront signer l’accord final », a déclaré Donald Trump.
Cependant, l’accord signé en juin dernier, suscite des critiques. En RDC, plusieurs figures de l’opposition l’ont dénoncé, estimant qu’il affaiblit les acquis diplomatiques obtenus au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la résolution exigeant le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais un point qui n’est pas explicitement évoqué dans le nouveau texte.
Au Rwanda, les interprétations du contenu de l’accord divergent également de la lecture qu’en fait le gouvernement congolais, laissant planer des incertitudes sur sa mise en œuvre effective.
Reste à savoir si les deux parties respecteront les engagements pris, dans l’optique de mettre fin aux hostilités et de rétablir durablement la paix dans la région.
Lionel Kibuluku
