Le gouvernement congolais a lancé une alerte concernant un déploiement important de dispositifs militaires du mouvement rebelle AFC/M23 dans le territoire d’Uvira, situé dans la province du Sud-Kivu.
Selon les autorités, malgré les négociations en cours, le mouvement rebelle chercherait à prendre le contrôle de cette zone stratégique de l’Est du pays.
« La situation des opérations militaires est marquée par des mouvements incessants, des troupes en matériel, un élargissement des lignes de front, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, par les agresseurs rwandais et leurs supplétifs », a déclaré le vice-Premier ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo, lors du Conseil des ministres tenu le 11 juillet 2025.
Sur le terrain, la société civile confirme ces inquiétudes et redoute de violents affrontements, d’autant plus que les Forces armées de la RDC (FARDC) ont également procédé à un redéploiement de troupes venues de Kalemie.
« Nous appelons notre gouvernement et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, à faire tout ce qui est possible pour revenir à la table du dialogue. Ce dialogue doit être franc et inclure une représentativité de la société civile, qui est la bouche et les yeux de la population congolaise », a exhorté Byamungu Shamamba, président de la Nouvelle société civile congolaise, au micro de la DW.
Plus tôt cette semaine, des représentants du gouvernement congolais et du M23 se sont rencontrés à Doha pour poursuivre les discussions en vue d’une solution pacifique au conflit.
Cependant, la réalité sur le terrain apparaît paradoxale, alors que chaque camp semble vouloir consolider ses positions tout en poursuivant les pourparlers.
Lionel Kibuluku