Plusieurs sujets ont marqué l’actualité dans la presse parue ce lundi 14 juillet dans la capitale RD Congolaise.
Commençons par l’ouverture des frontières d’Ishasha et Bunagana par l’Ouganda ; INFOS27 titre : « Kampala face à ses contradictions : Kinshasa exige des explications après la réouverture de Bunagana ». Il y a des gestes qui, derrière leur apparente banalité administrative, trahissent des intentions politiques plus profondes. La réouverture, le 10 juillet, par l’Ouganda de son poste frontalier de Bunagana en pleine zone occupée par les rebelles du M23/AFC soutenus par le Rwanda en est un. Cette décision unilatérale, prise sans consultation ni coordination avec Kinshasa, n’est pas seulement un accroc aux usages diplomatiques, elle constitue un signal politique lourd de sens dans une région minée par les jeux d’influence et les appétits croisés. Derrière les discours lénifiants sur la paix et l’intégration régionale, note ce tabloïd, Kampala affiche de plus en plus ouvertement un comportement ambivalent… CONGO NOUVEAU qualifie Ouganda comme autre agresseur silencieux de la RDC. (…) Une agression tacite manifestée par ce pays depuis toujours mais Kinshasa faisait semblant de le voir, tolérant la duplicité de Yoweri Museveni. Selon ce journal, le gouvernement n’est pas en mesure de gérer deux fronts : Kigali et Kampala. C’est ainsi qu’il tolère les bêtises de l’Ouganda pour vu qu’il en finisse d’abord avec Kigali.
Or, pense ce tabloïd, en ouvrant les frontières d’Ishasha et Bunagana, Kampala redonne un souffle économique au M23.
Abordant le même sujet, LE QUOTIDIEN s’interroge : « À quel jeu se livre réellement l’Ouganda ? » Comment juger de la crédibilité de ce partenaire qui mène une opération conjointe avec la Rdc pour traquer les rebelles des ADF ? Est-ce que Kinshasa a de quoi se douter de son partenaire occasionnel ? Telles sont des questions qui reviennent chez certains congolais qui ne comprennent pas comment Kinshasa peut continuer à collaborer avec un partenaire peu fiable. Pendant que les efforts sont en train d’être faits pour que cette crise se termine, c’est le moment que choisi l’Ouganda pour ouvrir unilatéralement les frontières communes. Que cache l’Ouganda ? Pourquoi n’a-t-il pas
voulu associer la Rdc, son partenaire ?, continue à se demander le journal. Sinon, nombreux sont des Congolais qui pensent qu’il s’agit d’un comportement qui permet aux rebelles d’aller cacher les richesses issues du vol et du pillage en Ouganda…
De son côté, FORUM DES AS rapporte : « Le M23 tue une centaine de civils à Rutshuru ». Malgré la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda en juin dernier à Washington aux USA, le M23 continue à multiplier ses exactions contre les civils dans les zones qu’il occupe. Hier dimanche 13 juillet, Aimé Mukanda, notable du territoire de Rutshuru a indiqué qu’une centaine de civils, majoritairement des
agriculteurs, ont été sauvagement tués au courant de la semaine dernière par les terroristes du M23 dans les localités de Kiseguro et Katwiguro, situées au nord de Rutshuru, Chef-lieu du territoire éponyme dans la province du Nord Kivu. Selon lui, signale le quotidien, les victimes seraient rivières Rive et Rutshuru. Une situation qui constitue une violation grave des droits de l’homme. Pendant ce temps, écrit , LE POTENTIEL, le gouvernement congolais, à travers son ministre de la Défense, a dressé un tableau préoccupant de la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri restent la cible de mouvements incessants des forces belligérantes et d’opérations militaires intensifiées, notamment face à l’agression rwandaise et aux groupes terroristes, ajoute le quotidien. Tandis que les négociations entre la RDC et l’AFC/M23 se poursuivent sous pression américaine, la ville d’Uvira se prépare sourdement à devenir l’épicentre d’une nouvelle tragédie, alerte ECONEWS. Sur le terrain, les deux camps renforcent leurs positions militaires autour de cette ville stratégique du Sud-Kivu, ajoute le tabloïd. Dans un autre registre, LE PHARE
signale : « Galonnés interpellés : l’éclairage du porte-parole des FARDC ». Visites domiciliaires nocturnes dans les villas de quelques têtes couronnées des Fardc dans les quartiers huppés de Kinshasa. Selon le journal, Personne ne savait ce qui s’est réellement passé ces temps derniers…. Dans leurs indiscrétions, note ce quotidien, des voisins des avenues de ces épaules galonnées ont simplement noté, d’abord des attroupements suspects devant certaines résidences des officiers généraux de haut rang, et puis leur acheminement sous bonne escorte, dans les locaux du Conseil National de Sécurité. Même les gardes de ces autorités militaires n’étaient pas en mesure de livrer la moindre bribe d’information, poursuit le tabloïd. Il en est de même des membres de leurs familles. Aucune information n’a filtré concernant les mobiles de ces interpellations opérées aux heures indues de la nuit. Silence de cavernes. Même les Fardc n’ont pas jugé utile, en leur temps, de donner quelque explication…, fait savoir le Phare. ACP rapporte que les interpellations des généraux et officiers supérieurs ne ciblent aucun espace linguistique.
Enfin, MEDIACONGO signale : « Fulgence Muteba présent à l’anniversaire de Nangaa à Goma : une photo qui dérange ». À Goma,
Fulgence Muteba, président de la CENCO, a été aperçu, samedi 12 juillet 2025, aux côtés de Corneille Nangaa, coordonnateur de la coalition rebelle AFC/M23/RDF, à l’occasion de l’anniversaire de ce dernier. Cette présence soulève des interrogations sur les relations entre certains responsables religieux et des figures impliquées dans des mouvements armés. La photo de Fulgence Muteba aux côtés de Corneille Nangaa défraie la chronique sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes s’interrogent sur le vrai rôle de l’Église catholique, surtout dans la période où Bukavu et Goma sont occupés par les rebelles du M23 et de l’AFC. Pour de nombreux Congolais, la scène est difficile à comprendre.
