À la suite des récentes déclarations controversées de l’homme d’affaires Dan Gertler concernant son implication dans l’exploitation minière en République démocratique du Congo, la Coalition pour la récupération des actifs du peuple congolais (CORAC), appuyée par les forces vives de la société civile, a publié une tribune appelant à plus de transparence et à une justice sociale dans le secteur minier.
La coalition estime que « l’avenir du Congo dépend de sa capacité à attirer des investissements étrangers responsables, fondés sur la transparence, la coopération et le renforcement des communautés locales. »
La CORAC insiste sur le fait que les investisseurs doivent considérer les populations locales comme de véritables partenaires, et non comme une simple main-d’œuvre.
Dans leur tribune, la CORAC et les forces vives de la société civile formulent plusieurs recommandations :
À l’attention du gouvernement congolais :
Publier intégralement tous les contrats et accords relatifs aux ressources naturelles, notamment celui signé en 2022 ;
Renforcer les mécanismes de valorisation des communautés locales dans la planification et l’exécution des projets ;
Créer un portail public pour assurer la transparence des revenus et des dépenses dans le secteur extractif ;
Moderniser la gouvernance publique et mettre en place des mécanismes de contrôle indépendants intégrant la société civile.
À l’intention de la communauté internationale :
Fonder les régimes de sanctions sur des décisions de justice, afin d’éviter qu’ils ne freinent le développement du pays ;
Soutenir la RDC dans l’instauration de systèmes de traçabilité et de gestion transparente des ressources ;
Encourager les entreprises à adopter des pratiques d’investissement responsables, socialement et écologiquement durables ;
Renforcer la société civile locale dans ses missions de veille et de plaidoyer.
Lionel Kibuluku
