La signature de la Déclaration de principes entre le gouvernement Congolais et les terroristes de l’AFC/M23, à Doha (Qatar) a été commentée par les médias parus ce lundi dans la capitale RD Congolaise.
MÉDIACONGO lance le bal et titre : « Kinshasa salue la médiation du Qatar dans la quête de la paix dans l’est ». Le gouvernement congolais a exprimé sa gratitude envers l’État du Qatar pour sa contribution décisive dans le processus de pacification de l’est de la République
démocratique du Congo. Par la voix du ministre de la Communication et médias, l’exécutif Suminwa a salué les efforts diplomatiques de Doha ayant conduit à la signature d’une déclaration majeure avec le groupe rebelle AFC/M23. Selon ce média, Cette déclaration marque un tournant dans la recherche d’une solution durable à la crise sécuritaire qui secoue l’est du pays depuis plus d’une décennie. Alors que certains s’obstinent à présenter la déclaration de principes de Doha comme une reddition, note INFOS27, Kinshasa affirme avec force qu’il s’agit d’un tournant stratégique au service de la paix. Pour Patrick Muyaya, cite ce quotidien, la RDC ne recule pas : elle impose ses conditions, encadrées par la Constitution, le droit international et les résolutions onusiennes. Retrait du M23, restauration de l’autorité de l’État, protection des civils : les lignes rouges sont intactes. LE PHARE, lui titre en manchette : « Tshisekedi gagne le pari du retour de la paix durable dans l’Est de la RDC ». Ce quotidien note que les oiseaux de mauvais augure sont en train de se muer depuis samedi dernier, après la signature à Doha de ladite déclaration entre le gouvernement congolais et la coalition rebelle. Et ce, dans la continuité de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda signé le 27 juin dernier à Washington, explique le tabloïd. Le Phare estime que si des millions de Congolaises et Congolais n’avaient pas été témoins directs de cet événement historique, on aurait sûrement effacé du tableau les prénoms, nom et post-nom de l’acteur-clé qui s’est battu jusqu’au bout, de
Nairobi à Washington, en passant par Luanda, Addis-Abeba, Bujumbura, Brazzaville, Maputo et Pretoria.
FORUM DES AS signale : « L’UE, les États-Unis, la Monusco et le Conseil du Golfe saluent une étape vers un accord de paix ». Selon ce quotidien, L’impact de cette déclaration s’est rapidement répercuté au-delà des murs de la salle de conférence de Doha. Les réactions diplomatiques ont fusé de partout. Depuis Paris, le président Emmanuel Macron a exprimé son soutien. L’Union européenne, par la voix de son porte-parole pour les Affaires étrangères, Anouar El Anouni, a, elle aussi, exprimé son soutien. La Belgique, dont l’histoire est intimement liée à celle du Congo, a salué un ‘’moment crucial’’ pour la paix dans les Kivu. Le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) a également réagi avec enthousiasme. La Monusco a, elle aussi, salué la signature de cette Déclaration, qu’elle qualifie de ‘’pas essentiel sur la voie d’une paix durable’’.
JEUNE AFRIQUE s’interroge : « Est de la RDC : Vers un accord de paix global ? ». Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et Kinshasa ont signé samedi au Qatar une déclaration de principe comprenant un engagement pour un cessez-le-feu permanent. Cette ‘’étape majeure’’ est saluée comme une ‘’avancée significative’’ pour l’instauration d’une sécurité et d’une stabilité durables… Selon ce média régional, ‘’cette déclaration tient compte des lignes rouges que nous avons toujours défendues, notamment le retrait non négociable de l’AFC/M23 des parties occupées suivi du déploiement de nos institutions’’, s’est félicité sur X le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Pour ECONEWS, la quête de paix dans l’Est de la RDC avance sur deux fronts : à Washington, Kinshasa et Kigali ont scellé un accord historique le 27 juin dernier ; tandis qu’à Doha, le gouvernement et les rebelles de l’AFC/M23 ont signé, le 19 juillet, une Déclaration de principes. Ces avancées indique cet hebdomadaire, portées par une médiation américano-qatarie, pourraient marquer un tournant après des années de conflit. Mais avec un Est toujours en proie aux tensions et des zones d’ombre persistantes, le chemin vers une stabilité
durable reste semé d’obstacles.
Comme souvent en pareille circonstance en RDC, LA RÉFÉRENCE PLUS révèle que la signature de cette déclaration suscite des commentaires de tous bords, chacun y allant pour sa chapelle. Même les non-initiés et non-spécialistes en matière de négociations s’invitent au débat pour juger. Mais au-delà des points de vue des uns et des autres, écrit ce tabloïd, les populations congolaises en général, et celles de la partie orientale du pays en particulier, qui ploient sous le joug de la terreur des rebelles soutenus par le Rwanda, ne jurent que par le retour d’une paix durable. LA PROSPÉRITÉ rapporte que le suspense s’estompe lentement mais sûrement, et que les horizons d’espoir se dessinent avec plus de clarté. Depuis Doha, rappelle ce quotidien, le gouvernement congolais et l’AFC/M23 sont parvenus à se mettre d’accord sur plusieurs axes essentiels afin
de consolider une trajectoire significative dans le processus de rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC.
Enfin, CONGO NOUVEAU de son côté, écrit qu’après Washington et Doha avec les rebelles, l’opposition non armée veut un dialogue. Selon ce tabloïd, Martin Fayulu, Delly Sesanga et même Aubin Minaku du PPRD de Joseph Kabila continuent d’appeler à un dialogue national inclusif. Si le Régime de Félix Tshisekedi est disposé à négocier avec les étrangers, les terroristes, les pantins et les rebelles au nom de la paix, ce qu’il devrait être dix fois plus disposé et pressé à dialoguer avec les patriotes, les démocrates et les républicains, au nom de l’unité nationale, sinon, fait savoir ce Tri-hebdomadaire, les Congolais croiront que, la seule compétence dont on a besoin pour arriver au pouvoir en RDC, c’est savoir manipuler une arme AK-47…
