Le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya a co-animé la nuit du lundi 21 au mardi 22 juillet 2025, un briefing presse avec le VPM, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani autour des grandes lignes de la déclaration de principes de Doha en faveur du retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Le VPM Shabani est revenu sur les sept points du document des principes de paix.
D’abord sur les principes généraux et le cessez-le-feu, le VPM a insisté sur le fait que les discussions de Doha ne sont pas un acte isolé. Il a rappelé la rencontre au mois de mars de deux Présidents Tshisekedi et Kagame. Il s’en est suivi au mois d’avril, la signature d’un communiqué entre les représentants du gouvernement congolais et ceux de la coalition M23. Et depuis lors un mécanisme de suivi et de vérification a été mis en place pour dénoncer tous les non- respects de cette déclaration.
Aujourd’hui avec la déclaration de principes, la médiation a ramené les parties à réaffirmer leur engagement du mois d’avril.
Et dans les jours qui viennent, il y aura la signature d’un accord de paix qui sera constituée de plus de mesures et de mesures d’accompagnement des engagements en termes d’actes comme la restauration de l’autorité de l’État.
En troisième lieu, les mesures de confiance.
Ici, la médiation a estimé que ce point soit considéré comme un principe qui va encadrer l’accord de paix qui sera très prochainement signé. Il est question de poser des actes qui démontrent la confiance de deux parties. Il pourra s’agir par exemple de la libération de prisonniers de part et d’autre. Le retrait de forces belligérantes sur certains territoires occupés.
Quatrièmement, la restauration de l’autorité gouvernementale
Elle se fait à travers la mise en œuvre des attributs du pouvoir public dans les entités. Le ministère de l’intérieur s’y applique et il faudra redéployer des responsables de l’administration de l’État. C’est un processus qui exige la mise en place de mécanismes à mettre en place qui seront détaillés dans l’accord de paix
Cinquièmement, le retour de réfugiés et déplacés
Ici, il a été convenu de se référer au droit international humanitaire. Avec le concours du HCR, toutes les questions seront examinées.
Cette semaine à Addis Abeba, il va se tenir une réunion tripartite HCR – RDC – Rwanda pour traiter et actualiser la problématique de questions de réfugiés qui se trouvent de part et d’autre de la frontière.
Sixièmement, le rôle de la Monusco et mécanismes régionaux
Il s’agit ici de la protection de civils dans une zone de conflit. Il y a nécessité de voir la Monusco être pleinement impliquée dans la gestion de la protection de civils pendant cette période post conflit.
Le ministre Muyaya a par ailleurs informé de la tenue en matinée de ce lundi 21 juillet, d’une réunion avec les responsables de médias qui ont pris l’engagement de contribuer aux efforts de la construction de la paix. Il y a de postures et discours à tenir et à ne pas tenir en cette période sensible d’où le rôle de médias.
Le porte-parole a insisté sur le fait de ne pas mélanger tous ces processus de paix.
D’abord, il y a eu la déclaration du 18 mars entre le Président Félix Tshisekedi et Kagame autour de l’émir du Qatar. Ensuite, la déclaration du 23 avril qui est la conséquence de discussions entre les représentants du gouvernement et ceux du M23. Aussi, la déclaration de Washington qui est un processus bilatéral entre la RDC- Rwanda et les USA.
« Nous devons faire attention et se rassurer d’avoir lu chacune de ces déclarations pour déceler la complémentarité qui existe entre ces textes. A cela sont associés la résolution 2773, la charte de l’Union Africaine, la charte des Nations Unies, le communiqué conjoint de la réunion SADC du 08 février et surtout notre constitution » a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Et le VPM souligne que la particularité de chaque accord est ce qu’il apporte dans ce processus de paix. Ainsi, l’une des avancées est qu’aujourd’hui on est arrivé à identifier les acteurs majeurs du conflit. Et c’est la particularité de l’accord de Washington qui cristalise et identifie le Rwanda comme l’acteur majeur au conflit. Il l’engage à prendre ses responsabilités pour une paix durable.
À Doha, il est question des acteurs sur terrain , les identifiants Congolais qui eux aussi doivent prendre leur responsabilité pour une paix durable et circonscrire dans le document. Chaque document et accord concourt à la réalisation de la paix.
« La paix, on va la construire et ce processus va prendre un certain temps. Ca ne sera pas du tic au tac », a insisté le VPM pour répondre à la question à quand la paix palpable dans les zones de conflit.
Cinq points importants à retenir de tous ces accords de paix, a expliqué le ministre Muyaya qui invite les professionnels de médias à bien lire et comprendre tous ces textes mais pas d’une manière isolée.
- La déclaration de Doha du 18 mars entre le Président Kagame, l’Emir du Qatar et le Président Tshisekedi
- Le communiqué de représentants du gouvernement et ceux de l’AFC M23 du 23 avril
- La déclaration de principes de Washington du 25 avril
- L’accord de Washington du 27 juin
- La déclaration de principes du 19 juillet
Et en principe on attend l’accord de Doha consécutif à cette déclaration de ce soir et l’accord d’un cadre économique régional prévu entre le gouvernement de la RDC et du Rwanda sous les auspices du gouvernement américain.
JMM
