Reporté à la demande de ses avocats lors de la première audience, le procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, reprendra ce mercredi 23 juillet.
Poursuivi pour détournement de fonds publics, ses avocats avaient sollicité auprès de la Cour de cassation un délai supplémentaire afin d’examiner les pièces du dossier et préparer la défense de leur client.
Avant l’ouverture de cette nouvelle audience, son parti politique, la NOGEC, a dénoncé ce qu’il considère comme un complot politique visant à nuire à son leader. Constant Mutamba, de son côté, continue de clamer son innocence. Dans sa lettre de démission adressée au président de la République, il écrivait :
« Je vous remets ce jour, non sans regret, ma démission pour faire face à ce complot politique. »
Il affirme que certaines personnes, opposées aux réformes qu’il a initiées dans le secteur de la justice, chercheraient à salir son image.
En tant que ministre, il avait notamment lancé un projet de construction d’une prison à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Toutefois, selon le procureur général, les 19 millions de dollars affectés à ce projet étaient initialement destinés à l’indemnisation des victimes de la guerre des Six Jours à Kisangani.
Le parquet soutient également que la société Zion Construction, choisie pour exécuter les travaux, est une société écran, juridiquement inexistante. Le procureur a déclaré lors de la première audience que cette entreprise « n’a jamais construit ne serait-ce qu’une cabane ».
Lionel Kibuluku