À la suite des récentes ordonnances de nomination des gestionnaires des entreprises publiques et des membres du cabinet du Chef de l’État, plusieurs voix se sont élevées au sein de l’UDPS pour réclamer la reconnaissance des « vrais combattants » – ceux qui, selon eux, ont défendu le parti pendant de nombreuses années dans l’opposition.
Parmi ces voix figure Christian Lumu Lukusa, cadre de l’UDPS et candidat malheureux aux élections législatives de 2023 dans la circonscription de Tshangu.
Sur sa page Facebook, Christian Lumu a exprimé son mécontentement face aux récentes nominations, largement critiquées par une partie de l’opinion. Il déplore le fait que les militants de l’UDPS soient souvent relégués au second plan lors des nominations à des postes de responsabilité.
« Tout parti politique qui, une fois au pouvoir, déroge aux principes de la méritocratie au détriment de ses militants de la première heure, prépare sa propre chute. Car les parvenus, attirés par les privilèges, ne construisent jamais un pouvoir durable : ils fuient au premier choc, là où les vrais combattants tiennent ferme », a-t-il écrit.
Selon lui, cette réflexion s’inspire des enseignements tirés du Forum international sur le management des partis politiques au pouvoir.
La déclaration de Christian Lumu intervient dans un contexte de tensions internes au sein de l’UDPS, où deux camps se disputent la gestion du parti. D’un côté, Deo Bizibu, désigné par la Convention démocratique du parti (CDP), affirme que le secrétaire général actuel, Augustin Kabuya, aurait violé plusieurs textes internes et n’aurait plus qualité pour engager le parti.
De l’autre côté, Augustin Kabuya reste ferme dans sa position et jure qu’il ne cédera pas la direction du parti à Bizibu, qu’il qualifie de dissident.
Lionel Kibuluku
