Dans un message publié sur le réseau social X, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise, a menacé l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) en déclarant vouloir annexer la ville de Kisangani à l’Ouganda.
« En fin de compte, Kisangani sera annexée à l’Ouganda », a-t-il écrit.
Muhoozi Kainerugaba n’en est pas à sa première déclaration controversée à l’encontre du gouvernement congolais. Il avait déjà publiquement menacé d’attaquer les positions des Forces armées de la RDC (FARDC) et affirmé qu’il ferait arrêter le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya Nkashama Johnny.
En juin dernier, Muhoozi Kainerugaba avait pourtant été reçu à Kinshasa par le président de la République, Félix Tshisekedi. Cette visite s’inscrivait dans le cadre d’un renforcement de la coopération militaire entre les FARDC et les UPDF (Forces de défense du peuple ougandais).
Les relations entre Kinshasa et Kampala demeurent toutefois tendues. Le 11 juillet, le gouvernement congolais avait exigé des explications de la part des autorités ougandaises concernant l’ouverture d’un poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda, situé entre le territoire de Kisiro (Ouganda) et celui de Rutshuru (Nord-Kivu, RDC).
Il convient de rappeler que cette zone est sous le contrôle du mouvement rebelle M23 (AFC) depuis juin 2022.
Lionel Kibuluku
