L’ouverture, hier vendredi, du procès contre l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange ainsi que la reprise de
combat dans le Nord-Kivu entre les groupes armés locaux Wazalendo et le M23, malgré la Déclaration de principes signée à Doha, sont les deux sujets qui ont fait l’actualité dans la presse en ligne parue ce samedi.
Commençons par le procès Joseph Kabila, OURAGAN FM titre : « Kabila jugé par défaut, la prochaine audience prévue le jeudi 31 juillet ». Partie civile constituée, identification du prévenu faite. La haute Cour militaire a remis, vendredi 25 juillet, la prochaine audience du procès Joseph Kabila au jeudi 31 juillet, pour permettre aux avocats de la République d’accéder aux pièces du dossier. Selon le confrère, l’ex-chef de l’État, ayant boudé toutes les étapes de la procédure, devrait être jugé par défaut conformément aux articles 326 et 327 du code judiciaire militaire. Le ministre ad intérim du secteur a rappelé que la justice est indépendante et ne suit pas de calendrier politique. Il s’agit d’un moment inédit dans l’histoire judiciaire du pays, signale LE JOURNAL DE KINSHASA. C’est la première fois qu’un ancien président en exercice est formellement poursuivi devant une juridiction militaire… Malgré l’absence du principal accusé, le procès Joseph Kabila a formellement commencé, la cour s’étant déclarée saisie. Elle a aussi acté la constitution de partie civile de la République démocratique du Congo. Les avocats de cette dernière ont sollicité un renvoi afin de consulter le dossier et préparer leur défense, demande
acceptée par la Haute Cour. De même, ECONEWS(Français) confirme que l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, est actuellement jugé par contumace devant un tribunal militaire siégeant dans le quartier de Gombe, à Kinshasa. Malgré son absence, note ce média international, l’ex-chef de l’État fait face à de lourdes accusations : meurtre, torture, viol et complot visant à renverser le gouvernement congolais. Ces chefs d’inculpation découlent de son soutien présumé aux rebelles du M23, un groupe armé qui a conquis de vastes territoires dans l’est du pays. Trahison, complot, intelligence avec l’ennemi, viols et homicides…Les charges qui pèsent contre l’ancien président congolais dans le procès qui s’est ouvert devant la Haute Cour militaire, ce 25 juillet, sont particulièrement lourdes, signale JEUNE AFRIQUE. Concernant le deuxième sujet, MEDIACONGO rapporte : « Des violents affrontements entre M23 et groupes armés locaux à Masisi, des milliers de civils en fuite ». Le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, a été le théâtre de violents affrontements, ce vendredi 25 juillet, entre les rebelles du M23 et les groupes armés locaux Wazalendo, causant des déplacements massifs de population et une perturbation majeure de la circulation entre Masisi-centre et Nyabiondo. Dès les premières heures de la matinée, renseigne ce média, des tirs nourris à l’arme lourde et légère ont été entendus dans plusieurs localités du groupement Nyamaboko Ier, provoquant la panique parmi les habitants encore endormis. Selon des sources locales, les résistants Wazalendo ont lancé une offensive pour reprendre la localité de Luke, tombée aux mains du M23 jeudi, après de rudes combats. Pour l’instant, précise ACTUALITÉS.CD, les agglomérations de Luke et Katobotobo sont restées entre les mains des rebelles, pendant que les wazalendo se sont repliés vers les limites entre Masisi et Walikale, confient plusieurs sources dans la région. Cette nouvelle offensive quelques jours après la signature de la Déclaration de principes par les rebelles de l’AFC/M23 et le gouvernement à Doha inquiète. Cette
Déclaration impose pourtant aux parties un cessez-le-feu immédiat et permanent, déplore ce média en ligne.
De même, JEUNE AFRIQUE signale que dans l’est de la RDC, les combats entre M23 et milices pro-Kinshasa continuent malgré les avancées diplomatiques. Quelques jours seulement après la signature, à Doha, d’une déclaration de principes comprenant un engagement de cessezle-feu, fait savoir ce média régional, des combats entre les rebelles du M23, soutenu par le Rwanda, et des milices congolaises ont fait 11 morts et 21 blessés à Luke. Au moins 11 personnes ont été tuées jeudi 24 juillet dans des combats entre le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et des milices congolaises, dans l’est de la RDC, quelques jours après la signature d’un engagement de cessez-le-feu, a-t-on connaissance de sources locales.
Entre temps, note LE JOURNAL DE KINSHASA, qu’à la veille du prochain cycle des négociations M23 Doha, une vive tension diplomatique est montée d’un cran ce vendredi 25 juillet 2025. Depuis Goma, Benjamin Mbonimpa, chef de la délégation du M23-AFC, a annoncé que son mouvement ne participera pas au Doha tant que les 700 prisonniers du M23 ne seront pas libérés, en conformité avec la déclaration de principes déjà signée entre les deux parties. Concernant un éventuel retrait des zones contrôlées par le M23-AFC, la réponse est catégorique : ‘’Aucune force ne nous délogera. Nous sommes chez nous’’, relaye ce média. Dans un autre registre, MEDIACONGO informe que le sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), initialement programmé à Kinshasa le 5 août prochain, a été reporté au 3 octobre 2025, selon une note verbale du ministère de l’Intégration régionale de la RDC, datée de jeudi 24 juillet. Ce report fait suite à des contraintes d’agendas des dirigeants des États membres de la CIRGL, comme l’indique le document officiel adressé au Secrétaire exécutif de la conférence. Malgré ce changement, le ministère assure que toutes les autres réunions prévues entre le 25 juillet et le 3 août sont maintenues, notamment les rencontres préparatoires, techniques et diplomatiques.