Lors d’une conférence débat tenue ce week-end avec les étudiants de l’Université libre de Kinshasa, l’opposant congolais Martin Fayulu s’est fermement opposé à toute forme de rébellion. Il a plaidé pour la paix et la démocratie comme seules voies de résolution des crises en République démocratique du Congo.
Revenant sur l’élection présidentielle de 2018, dont il revendique toujours la victoire, Martin Fayulu a insisté sur la nécessité de recourir aux mécanismes démocratiques pour faire entendre ses revendications :
« Moi, on m’a volé la victoire à l’élection présidentielle. Est-ce que j’ai pris les armes ? J’ai reçu une balle à la tête de l’ancien régime, mais je suis resté fidèle aux valeurs », a-t-il déclaré.
Pour lui, le combat politique doit se mener à travers les urnes et les institutions établies par la Constitution. Il a appelé les Congolais à répondre de manière pacifique et responsable face aux tensions politiques et sociales que traverse le pays.
Martin Fayulu estime que la cohésion nationale est l’unique voie de sortie de crise :
« Il n’y a pas trente-six solutions à la crise actuelle, pas même deux. Il n’y en a qu’une seule : la cohésion nationale. Rejoignez le camp de la patrie. Ce n’est pas un parti politique, mais un engagement à défendre ensemble notre pays. »
Ces déclarations interviennent alors que Martin Fayulu est de plus en plus perçu, ces dernières semaines, comme un potentiel futur Premier ministre, après avoir rallié le “camp de la patrie” aux côtés du président Félix Tshisekedi.
Lionel Kibuluku