Le gouvernement de la République Démocratique du Congo et le mouvement rebelle AFC-M23 ont signé, ce samedi, une déclaration de principes marquant un accord de principe en vue d’un futur accord de paix, dont la mise en œuvre est prévue d’ici le mois d’août.
Cette avancée diplomatique a été obtenue à l’issue de négociations tenues sous la facilitation du Qatar. Les discussions ont permis de poser les bases d’un processus de paix durable, avec un engagement clair des deux parties à œuvrer pour le retour de la stabilité dans l’est de la RDC.
La déclaration fixe plusieurs engagements clés, parmi lesquels :
Le respect d’un cessez-le-feu permanent, incluant l’arrêt des attaques par voie terrestre, aérienne, maritime et lacustre, ainsi que la fin de toute propagande haineuse ou prise de position par la force ;
La création d’un mécanisme de vérification du cessez-le-feu, impliquant la MONUSCO et, si nécessaire, des dispositifs régionaux ;
La mise en place de mesures de confiance, notamment un mécanisme, sous l’égide du CICR, pour organiser la libération des détenus jugés prioritaires ;
L’élaboration d’une feuille de route pour le rétablissement de l’autorité de l’État dans l’est de la RDC, qui sera précisée dans l’accord de paix à venir ;
Un engagement pour le retour volontaire et digne des réfugiés et déplacés internes, en coordination avec les pays d’accueil et le HCR.
Réagissant à cette signature, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a salué un pas important vers la paix. Il a souligné que cette déclaration repose sur « le strict respect de la Constitution de la RDC, des Chartes des Nations Unies et de l’Union africaine, du droit international, ainsi que des résolutions du Conseil de sécurité, notamment la Résolution 2773, et s’inscrit dans la continuité de l’accord de Washington. »
Lionel Kibuluku
