Dans une correspondance du ministère provincial de la santé publique, hygiène et prévention de la ville de Kinshasa, le Ministre a interdit l’exposition des malades dans les lieux publics pour des fins pécuniaires.
Ce phénomène a pris de l’ampleur dans la capitale congolaise où dans tous les carrefours on voit un présumé pasteur tenant un micro accompagné d’un baffle, qui prêche et sollicite les fonds pour assister aux personnes malades qu’ils exposent devant les passants.
Selon le ministre Patricien Ngongo, cette pratique déshonore et porte atteinte à dignité humaine conformément à l’article 16 de la constitution de la République Démocratique du Congo.
« Afin de préserver les valeurs humaines et faire respecter la loi, le ministère interdit toute exposition publique des malades sur l’ensemble de la ville », indique la note. Le ministère précise que les « personnes malades devront désormais être transférées dans les zones de santé appropriées pour bénéficier d’une prise en charge adaptée. », a insisté le ministre provincial Patricien Ngongo.
Le non-respect de cette mesure expose les contrevenants à des sanctions prévues par la législation congolaise, notamment les articles 194 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 relative à la protection de l’enfant, ainsi que les dispositions du décret du 23 mai 1896 relatif au vagabondage et à la mendicité.
Le ministère appelle les services de sécurité, les autorités municipales ainsi que le public à veiller au strict respect de cette décision, qui vise à garantir le respect des droits humains et la dignité des personnes malades.
Lionel Kibuluku


