Les membres du groupe armé pro-gouvernemental Wazalendo ont rejeté l’instruction du commandant de la troisième zone de défense des FARDC, le général Pacifique Masunzu, qui a ordonné aux forces armées et à leurs alliés de ne pas attaquer les rebelles de l’AFC M23, conformément aux dispositions de la déclaration de principes signée à Doha entre le gouvernement congolais et l’AFC M23.
Dans une déclaration faite ce mercredi, Bernard Kadogo, porte-parole des Wazalendo, a affirmé que sa milice poursuivra ses offensives contre le M23, malgré les consignes de l’état-major.
« Il y a deux jours, ils nous ont attaqués. Nous ne pouvons pas baisser les bras et regarder les gens venir nous attaquer sans réagir. Nous sommes là pour la défense de la patrie », a-t-il déclaré.
Cette position va à l’encontre de la stratégie de désescalade prônée par les FARDC. Le général Masunzu avait en effet appelé les forces régulières et alliées à ne riposter qu’en cas d’attaque, afin de préserver le fragile équilibre issu des accords de Doha.
Le refus des Wazalendo d’obtempérer risque de compromettre ce processus. D’un point de vue sécuritaire, cette division pourrait affaiblir la chaîne de commandement, relancer les affrontements sur le terrain et offrir au M23 un prétexte pour reprendre l’offensive.
Une telle situation pourrait également entraîner les FARDC dans des affrontements non planifiés, malgré les directives reçues, et aggraver la situation humanitaire dans les zones affectées par le conflit.
Lionel Kibuluku


